Le cupping.

ma contribution à la dégustation, même si on peut se permettre de déguster sans le savoir

Spoiler:

Puisqu'on en parle, je participe bientôt à un atelier cupping chez Mokxa, c'est la première fois que j'essaye ça j'ai hâte de voir ce que ça donne

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@Julien' je comprends qu'on vous a fait un cours sur la gustation? plutôt cool comme démarche! c'est en tout cas le schéma qu'on nous fait apprendre en fac de médecine. J'irai voir le prof en question pour demander ce qu'il en pense. (très cultivé, néanmoins si l'étude est récente c'est possible que ça lui ait échappé)

Une façon simple de le vérifier serait que quelqu'un enrhumé plonge le bout de sa langue dans un thé amer et nous dise ce qu'il en est @metasystem?

Allez, je fais un petit retour sur la séance de cupping à laquelle j'ai participé.

C'était la première fois pour moi, et c'était très intéressant, surtout de pouvoir discuter avec des professionnels
Par contre j'avoue avoir eu du mal à sentir les différentes notes des cafés qui ont été testés, ça demande quand même de l'entrainement pour pouvoir aller au delà du "celui-là est plus acide, ou plus fruité" Je pense aussi qu'étant plutôt habitué à l'espresso, ce qu'on obtient avec une simple infusion parait très léger et subtil, pas évident de sentir les nuances.

En revanche c'est un très bonne expérience de se rendre compte des différences entre le même café torréfié différemment, ou entre des grains traités en voie humide et sèche. Et ça donne envie de faire ça soit-même après chaque achat de plusieurs grains différents

Bref, à refaire avec un peu plus d'entraînement...

J'image ton air ébahi quand l'instructeur t'a sorti des arômes de clou de girofle ou d'Orchidée des Andes

C'est un peu ça oui
Plus sérieusement on est quand même resté sur des choses simple. Ce qui est marrant c'est qu'une fois qu'on nous donne le nom ça devient souvent très clair quand on le goûte à nouveau  
Mais ça restait "ouvert", dans le sens où les notes étaient suggérées, et on nous a bien expliqué que chacun avait son propre ressenti.

Exactement, j'ai souvenir de ce jour où j'ai fait sentir à ma compagne un magnifique Yirgacheffe et qu'elle m'a lancé au visage "bah ça sent le café quoi" (à savoir qu'elle n'est pas consommatrice de café)

Et oui, le palais (ou plutôt le nez) ça s'éduque... Par contre je pense que quelqu'un qui a l'habitude du café industriel fait une drôle de tête en goûtant un Yirgacheffe ("c'est du café ça ?")

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Café Mokxa

Un pote a fait cette éducation pour un autre produit, et son premier conseil est de laisser l'esprit battre la campagne, d'énoncer tout ce qui passe par la tête.

Faire ça à plusieurs, au lieu de tout seul, je trouve que ça incite à causer, à explorer, à pousser plus loin l'analyse d'un débutant.

Je remonte ce post pour une soudaine question existentielle !    

Les appréciations de goûts ou parfums évoquées par les torréfacteurs sur leurs différentes origines de grains, chocolat, caramel pain grillé, fruits divers etc... sont données à partir de dégustations en "cupping" (justement) en expresso, en méthode douce ou bien sur une moyenne de toutes ces extractions ?

Les notes proviennent en général de la session de cupping, car peu de facteurs exterieurs  ne peuvent influencer la tasse.

Merci didier

Je dirais pareil... en général !

Je penses que certains, comme ma pomme et d'autres du forum (au moins un autre), donnent leurs sensations/observations de leurs cafés selon leur méthode préférée : l'expresso !

d'ou le différentiel quand tu tires le café en expresso et que tu lis le texte d'accompagnement du café... il y a des arômes parfois difficiles à retrouver

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De ma propre petite expérience, le cupping permet d'ouvrir en grand la palette aromatique. Un arôme n'est souvent perçu que s'il attaque les récepteurs du bulbe olfactif en très petite quantité. Une grosse quantité d'un arôme donné bloque la perception de tous les autres. L'espresso va gagner en force et renforcer certains arômes, au détriment d'autres arômes. Par exemple, le chocolat étant un arôme très fort, on le retrouvera et dans le cupping, et dans l'expresso. Par contre certains arômes d'agrumes ou de fruits peuvent facilement disparaître dans l'expresso.

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est-ce que le cupping n'a pas été surtout "développé" parce que c'est une méthode d'extraction facilement réalisable quasi à l'identique partout dans le monde et sous tous les climats qui demande peu de matériel complexe ? histoire d'avoir une base commune pour discuter ? Parce que si le cupping était LA méthode qui donnait le plus d'arômes pourquoi on s'emmerde à avoir des machines complexes ou des rituels complexes te des moulins hyper perfectionnés pour extraire nos cafés ?

Une glace n'est pas meilleure parce qu'elle a 10 arômes. Les goûts sont très complexes et mettent aussi en jeu la force, le gras, le corps etc... Le cupping n'a rien de tout ça et est très fade. C'est une technique de dissection, rien de plus.

en cuppant, on peut voir les différents arômes s'extraire au fur et à mesure qu'on attend, et aussi au fur et à mesure que la température diminue.

Dans un espresso, c'est one shot. Et on peut difficilement en boire 10 de suite pour évaluer les différents arômes qui peuvent être extraits en conditions différentes.

je me dis aussi que vu les mille manières de faire un expresso, ne serait ce que à cause des différences entre machines, le cupping use d'un moyen d'extraction plus standardisable et reproductible, afin d'avoir un mode de dégustation plus neutre?

c'est ce que je voulais dire, étendu à toutes les méthodes

Tes cours de médecine doivent dater @Neil-p , ou alors le prof est dépassé

Lien : Carte des goûts sur la langue : une foutaise