La petite brune de l'aurore [Brugnetti Aurora]

Petit 'update'... on va pas se laisser ralentir par l'hiver.

Nouvel emplacement de la pompe défini, tuyauterie modifiée.




Vue du dessous du châssis après perçage, découpe et montage du support en aluminium de la pompe... et du réceptacle pour l'évacuation d'eau (malheureusement pas exactement à la bonne place   ).




Je profite d'avoir accès à une perceuse à colonne.    Autre perçage sur le panneau gauche pour l'interrupteur et le voyant de chauffe.

Le bonheur c'est simple comme un atelier et du temps

Un atelier propre avec de la place et un minimum de chauffage

Bon voilà la vraie disposition finale:




Le dispositif anti-vibration breveté "pootoogoo"... sur le principe "vertèbre-disque-vertèbre" pour le support et attaches anti-vibration sous la pompe:




Ouais, y'a pas à dire... un atelier c'est vraiment le pied. Et particulièrement en si bonne compagnie.
Ça donne tellement des ailes que la cuve est partie vers le bloc opératoire.  

Bon voilà, y'a un truc qui me chicottait depuis longtemps... ce sont ces vis de la cuve. Certaines tellement rouillées que les écrous accrochaient à peine dessus.



Après avoir parcouru le fil de turboyeast sur le forum hollandais, je me suis décidé à me lancer, avec une technique légèrement différente de la technique zeb® qu'on avait essayé sur une autre cuve sans trop de succès (3 boulons sur 10).


Pose d'écrou et retrait de la couche de galvanisation:




Soudage des écrous (Thomas aux commandes), jet de WD40 à la base, refroidissement et coup de marteau.

Après il s'agit de chauffer par l'arrière et tourner avec un bon bras de levier.





Résultat : 5 sur 10.  
Il est temps de passer à la Phase 2 pour les 5 autres (coupés à la base et limés).

Bien joué ! Avec un assistant pareil tu dois vraiment te régaler...

Pour passer sous la perceuse à colonne avec une cuve aussi longue, il faut commencer par se faire un support.

Découpage et soudage de tubes d'acier.





Ça permet de bien positionner la cuve et continuer le travail.

Changement de poste de travail pour le poinçonnage.



Le poinçon est centré avec un guide en alu.





C'est prêt pour la suite.

Phase 3: on voulait expérimenter un technique intermédiaire avant le taraudage, un kit de "easy-out".



Il s'agit de percer à travers le boulon et d'insérer une pièce mordant à pas de vis inversé pour extraire le boulon.

Allez, il faut percer de toute façon.





C'est pas trop mal.



On a essayé tant qu'on a pu mais sur ces boulons récalcitrant, il n'y a rien à faire. J'ai l'impression que l'extracteur aggrave même le problème en repoussant le métal vers les parois. En plus, il n'y a pas assez de course en arrière, la vis inversée touche l'arrière pour les diamètres qui permettent une bonne prise.

Bref, ça marche tout simplement pas... à oublier comme technique dans ce cas.  

On est parti pour le taraud... ou le système "helicoil" utilisé par turboyeast dans le pire des cas.

C'est à cette phase que le moral est tombé pas loin de zéro.
Après atteinte des filet sur les boulons en place, je passe au dernier et le foret de guidage glisse et perce vraiment excentré. Soudage, re-poinçon et nouvel essai... non seulement la mèche glisse de nouveau (sur un cœur de boulon ultra dur) mais se casse dans le trou.

J'avais regardé des vidéo sur le retrait de boulons récalcitrant et le gars répétais au moins dix fois «la pire chose qui puisse vous arriver c'est de casser un forêt dans le trou».

M****

grrrrr, quand ca veut pas...

Je suis étonné que vous aillez coupé et limé les restes sortant des goujons. Quand cela m'arrivait nous percions en gardant l'extrémité pour avoir plus de prise,en effet l'extracteur va avoir tendance à renforcer l'appuie des filets.

Bon courage

Regarnir un trou abîmé n'est pas compliqué, alors centrage d'un petit forêt à la main sur perceuse portative. Ensuite tu agrandis progressivement en perçant de plus en plus gros, en même temps à chaque fois tu affine un peu ton centrage. À la fin l'âme d'un M8 est de 6,8mm, donc tu dois finir le perçage avec du 6,5. Quand il ne reste plus que 0,15mm de matière en bas des filets un taraud n'en fait qu'une bouchée.

Cette méthode offre une grande rapidité d'exécution, un faible coût, un pourcentage de réussite très élevé. Et quand tu foire tout et bien il reste la méthode rebouchage à la brasure, re-percage, et re-taraudage

Courage...

Shitty morning, good afternoon.

Je me donne du courage en dégageant les premiers filets des quatre boulons et en passant le taraud. Le tour est joué.




Reste ce dernier f*&%#(* de *%$$@%$#. On en était à réfléchir comment fixer une pierre de Dremel sur une toupie... voire se procurer une Dremel. Sinon amener la cuve dans un atelier spécialisé qui auraient des mèches au diamant. En désespoir de cause, j'y suis retourné et j'ai réussi à sortir le bout de mèche coincé. Soulagement.




Reste plus qu'à faire un guide pour la dernière...je ne me ferai pas avoir une troisième fois.
C'est la que j'ai compris à posteriori la grande utilité de laisser dépasser les boulons d'au moins 1/2 mm.
D'abord ça permet de bien positionner le guide en acier, pour un centrage facile.




Le résultat est bon, je vais pouvoir continuer avec des mèches de diamètre croissant jusqu'à atteindre les filets.



Ensuite, le rebord qui dépasse permet de bien forcer sur le côté de la parois la plus épaisse et espérer casser la coque qui reste.
Au final, ce sera le seul qui sera aussi bien sorti.




J'aurai jamais cru éprouver tant de plaisir à photographier des boulons rouillés...



et une bride toute bien préparée.




Je ne referai pas la même connerie que Brugnetti de mettre des boulons en acier. Ce sera des boulons en inox avec tête hexagonale.



Satisfaction du travail bien fait. Ceux-là me survivront certainement.

Quel Suspens ! J'ai vibré ! En plus un happy end ! Merci

Utiliser de l'inox ne suffit pas à garantir une bonne longévité. Il faut rincer abondamment avec du dégrippant pour débarrasser les trous de toutes traces de fer et de rouille. Ensuite au remontage il faut que les trous soient exempts d'humidité. Sinon avec l'électrolyse l'inox s'attaque en seulement quelques mois

Beau boulot de sauvetage

J'y veillerai personnellement Pascal.

Après cet épisode le reste parait facile.
Les quatre derniers boulons rouillés de la machine subissent le même sort (sur les attaches du groupe express):




Soudage de boulons.



Petits aller-retour sens anti-horaire/horaire sur les boulons. Ça vient bien. C'est quasiment trop facile.  



La partie ardue est passée. Je vais pouvoir passer au remontage pour de bon sans soucis que des boulons me restent entre les mains lors du serrage.

 comme quoi il faut rien lâcher,
Mais faire une pause pour la réflexion est souvent nécessaire
pour ne pas s’énerver et tout casser

Bravo les gars !

Ouaip, beau boulot, bien joué !

Cool, ouff, j'imagine le soulagement et la pause est en effet généralement bien vue (tout est pensé même les couples galvaniques )

Quel thread à couper le souffle! Il y a tout ici, le combat de l'homme contre la nature, l'amitié, les échecs et les succès, des photos magnifiques et des leçons de vie à chaque page. Bravo, et vite la suite!

Si le forum avait un musée, on voudrait que tu y déposes tes vieux boulons.

Super ta narration Bien joué !

Merci les amis.

La dernière ligne droite... avec la réponse en image à la question de dynamos.

dynamos a écrit:Ah ok  
Sur mon réseau je n'ai que 2,5 bars, contrairement à 4 voir 5 bars chez d'autres usagers (France).
A Montréal la norme est de combien ?

Mais bon je suppose qu'un bar suffit pour alimenter un levier,
il en faut peut-être pas trop non plus pour ne pas avoir de fuites ?

Bon, pour en arriver là ça n'a pas été si simple... l'épisode pourrait se résumer à «Dans la fuite point de salut»... ou s&(#&*$ de ^&*(*&^% de #$^%&# de "bicones".

Ça semblait pourtant pas mal au départ:





Juste quelques adaptations à la connexion "bicone":



Les choses prenaient forme:







Mais, une fois le circuit hydraulique terminé et les écrous bien serrés... c'est le branchement au réseau et ça pisse de partout.

J'ai essayé tant que j'ai pu mais rien à faire, ça ne marche tout simplement pas. À la rigueur sur des tuyaux de faible diamètre... mais pas avec le 8mm. J'ai fini par refaire tous les embouts en soudant à l'argent, technique finalement beaucoup plus simple que ce que j'imaginais. Enfin, une fois passées les erreurs de débutant.

En fait, c'est très pratique les bicones car ça permet de savoir précisément où couper le tuyau pour faire la soudure.  



Soudure à l'argent avec les embouts à souder.



Et voilà le travail:




Allez un petit tour en coulisse... dans l'aventure j'ai appris qu'on pouvait casser un écrou à force de serrer (ça c'est dans la phase, "j'essaie de colmater les fuites en serrant").



Qu'on pouvait faire fondre le laiton à la flamme:



Et aussi à quel point on a l'air con quand on finit de souder les embouts et qu'on se rend compte qu'on a oublié les écrous (tellement... que y'a même pas de photo ).


Un fois refait, aucun changement esthétique (ou faut vraiment avoir l’œil):





Mais plus de fuite !
Juste une toute petite sur le dessus de la valve solénoïde (mais là c'est pas ma faute):




C'est comme ça qu'on peut prendre la photo pour dynamos.



Prochaine étape, le test à 10 bars.