levier de bar "AE, L'Automatic"

joli projet
on a hâte de la voir briller de mille feux

héhé,ça frotte, ça frotte! j'attends avec impatience que rotchitos vienne traîner ses basques dans le coin, j'ai plein de questions à lui poser...

L'info vient des greffes de Paris.

Le chiffre, c'est bizarrre... c'est comme s'il manquait le dernier pour faire une date qui ait du sens. A-t-elle été remisée ou achetée en 62 ? Le style fait plus années 60.

Pour Rotchitos, il vaut mieux essayer de le contacter par son site ( http://machines.cafeslevier.free.fr/ ), il ne poste plus ici depuis longtemps. Il faudra d'abord le convaincre que c'est bien le même groupe avec de belles photos sous toutes les coutures.  

ok, en fait je lui ai déja envoyé un mail, mais j'ai pas mis de photos, je vais y remédier...pour la date, le gars m'a bien dit qu'il l'a mise de côté en 64 ou 62, je sais déja plus, après l'avoir eu dans les années 50.D'après ses dires, "c'était les premières machines en france, avant le faema et compagnie" il a d'ailleurs eu après celle la une 4 groupe faema, et après il est passé à la conti...au coeur de l'histoire du café, quoi, le mec...

Faema était à Nice depuis 48 environ, Unic je ne sais plus, et Zenith Express depuis 1936.

Sa machine à ton vendeur, n'a pas existé avant la fabrication de son groupe

je pense que ce qu'il voulait dire, c'est qu'a paris à cette époque, les machines italiennes étaient pas encore arrivées.Et y avait aussi Sacome depuis 1950 à paris, donc apparemment y avait pas mal de fabricants du nord, quoi.et des lyonnais aussi, non?et du coup son groupe on sait toujours pas qui en est l'auteur, ni quand....

et y a peut être aussi une histoire de prix, ça valait peut être moins cher à l'époque d'acheter le matos français?Il m'a dit que sa conti, qui était une 6 groupe, valait le prix d'une ds, et là c'était déja la fin 60...?

Je me mélange les pinceaux on avait pas conclu que ce groupe était le premier de Reneka avant d'utiliser le Conti sur la Major ?

Ma Marte 3 groupes valait 530.000frs en 1954

anciens ou nouveaux?anciens j'imagine...je t'avoue que j'ai eu du mal a trouver une conclusion au long des 40 pages de la vassal, mais ça faisait beaucoup d'un coup, et moult théories et rebondissement...

En 54 c'était en anciens francs non ? Tu devrais lire l'historique de notre ami Pootoogoo sur la marque Reneka, si je ne me trompe pas tu en apprendra sur les groupes de ta machine.

j'y cours!

Non en fait la conclusion des 40 pages c'est qu'il n'y a pas de conclusion...
Ces groupes ont été trouvés sur (au moins) deux machines nommées "Lépine", la Vassal de Vincent et montés sur une deux groupes de Reneka, ainsi que sur un modèle qui s’appellerait "Regina"... et maintenant "L'automatic".
A part la "Regina" pour laquelle on a pas d'infos, toutes les machines semblent être de fabrication Française... ce qui pointerait vers un petit constructeur français (hors Unic, Conti, Zenith Express ou Reneka) qui faisait des modèles "custom" pour des fabricants ou revendeurs Parisiens. Il y en avait un paquet dans les années 50, dont on ne connait que très peu de choses.
C'est pour ça que la moindre information que pourra te fournir ton cafetier pourrait être précieuse...

c'est bien ce que j'avais cru lire, et de voir les dessins de coupe des reneka, c'est pas comme les notres, y a aussi une chemise, du coup c'est coule maintenant je vois par où l'eau passe, merci pootoogoo! mais le piston est différent, et j'ai l'impression que la jonction entre la bride et le groupe est plutot cylindrique sur les reneka, et rectangulaire sur la vassal et l'automatic...pour moi c'est de la copie des marques connues, mais effectivement il y a du y avoir une fonderie française inconnue qui a sorti ces groupes...je vais rappeler le gars, lui demander la date d'achat, et si il se souvient d'un fournisseur ou du fabricant.et puis il a un petit moulin quick mill omre flambant neuf qui m'attends aussi...

deux nouvelles trouvailles qui font pas vraiment avancer le shmilblik, parce que ce sont des marques de sous traitant, mais quand même, y en a une qui est marrante


c'est le robinet de gaz, mais c'est pas le bon "i"

et l'autre trouvaille, c'est la société Néoperl, le fabriquant du robinet d'eau chaude, ou au moins de l'embout avec l'aérateur,c'est écrit d'sus! et eux ils existent encore
http://www.neoperl.ch/fr/retail/home/distribution.html?cId=NL&fId=FR

Oui, ça vient juste confirmer l'impression de @tomlejardin et ce qu'évoquait @Gérard JEAN plus haut, à savoir que chacun se montait ses machines avec des pièces obtenues à droite et à gauche : la débrouille à la française quoi. L'entrée d'eau, la grille, par exemple sont communes à d'autres modèles déposés (fin 50 début 60) par des boites parisiennes oubliées... et dont il ne reste aujourd'hui que des dessins. En vrac:
Armand, Humberto GROSSI | 43, rue de Saint-Quentin, Nogent-sur-Marne (Seine) [Marque Ranconi]
Youssef, dit Joseph JAPHET | 213, av Gambetta, Paris-20
MAISON CHARLES WEISS S.A. | 70-72-74, boul de la Mission-Marchand, Courbevoie (Seine) [Marque Café Négrita]
Michel HUBELIN | 38, avenue Pasteur, Vanves (Seine)
Pierre LEFEUVRE | 62, avenue de Paris, Châtillon-sous-Bagneux (Seine)
SOCIETE DE FABRICATION DE MACHINES A CAFE "SOFAMAC" S.A.R.L. | 1, rue Emile-Deschanel, Courbevoie (Seine) [selon toute vraisemblance liée à la maison Charles Weiss]

Cela dit, elle a aussi pu être bricolée par un réparateur (débrouillard lui aussi car sans plus de pièces disponibles)... j'ai bien retrouvé des robinets de tuyau d’arrosage sur une Aurora.

Détail intéressant, l'adresse "48, rue de Paris" à Clichy était à deux pas des ateliers Citroën (les forges de Clichy, premières d'Europe en 1925). Bref, y'avait du savoir-faire niveau métal dans le coin et pas mal des cafés à servir.

j'ai pensé comme toi en découvrant les forges de clichy de citroen, qui ont eu un secteur fonderie dés 1930... en tapant "automatic express clichy", en me disant que "AE" pouvait peut être dire ça(mais non), j'ai trouvé ça, pas grand chose à voir, mais ça reste une pièce de l'histoire du café à clichy, un buvard

j'ai appelé une dame qui habite au 48 hier, elle m'a dit "mais pourquoi vous m'appelez moi? et puis quand elle a compris elle m'a dit qu'elle savait rien, je vais appeler le garage à côté aujourd'hui, on verra bien...

devant l'insistance de pootoo ...bref.
oui effectivement même levier, mêmes poignées, mêmes buses !
la grille aussi (?) j'ai un léger doute sur la forme absolument identique en bas du groupe.

le gars ou entreprise qui démarchait les sociétés, qui n'avaient pas encore franchi le pas de l'expresso, en proposant son "kit" groupe.
Lepine, vassal et AE (d'autres ?) s'y sont essayés en vain, il était déjà trop tard face à la concurrence. Seuls quelques témoignages comme celui-ci subsistent et nous font entrevoir quelques illusoires futures et fantastiques découvertes.

Voilà ma version.

Un passage de Rotchitos par ici... c'est signe que c'est du lourd.

... ou peut-être juste un 29 février.

j'éspère pas!
Merci pour l'intervention rotchitos, et merci à pootoogoo pour l'insistance! je suis pas au courant des histoires de coeur du forum, je sens bien qu'il y a un malaise, mais j'y pipe pas grand chose...
en revanche effectivement c'est tout pareil, même le piston, le ressort, la grille me parait aussi la même, mais effectivement le seul point commun à retenir est sans doutes le groupe, et ta théorie rotchitos paraît bien plausible. et on on trouvera peut être encore, peut être pas..de mon côté j'essaie de pas trop collectionner, j'ai beaucoup d'autres passions qui coutent cher et surtout la passion du bon matos en général,mais pour m'en servir! Du coup je suis bien content d'avoir trouver cette grosse perle qui vaut au moins son poids en metal, et ça fait déja un paquet!et en plus elle va aller troner sur un triporteur peugeot de la même époque, qui a une sacrée gueule aussi!mon frère va servir son café dans une véritable reconstitution historique!'manque plus que l'bérêt!
revenons a nos moutons : est ce que tu à démonté la chemise de l'intérieur du groupe?

alors j'ai eu la femme du vendeur, qui m'a préciser l'historique : en fait ils ont pris possession en 1963 en tant que gérants du bar "A la Belotte" 29 avenue gallieni à Bagnolet, avant d'en être expulsés pour la construction de l'autoroute, du coup un an après?vu que le gars m'avait bien dit qu'il l'avait mise de côté en 1964.La machine, elle était déja présente dans le bar quand ils en ont pris la gérance, donc nul ne sait depuis quand elle y était...

Une aura de mystère, c'est toujours nécessaire dans un tableau historique.

Ça serait pas mal si tu pouvais prendre de belles photos du groupe tout seul sous plusieurs angles, qu'on se rende bien compte de la forme (surtout le bas) et qu'on voit la jonction groupe-chaudière (rectangulaire ?).

justement, je viens de récupérer un vrai appareil pour pouvoir faire quelques photos, faut que la batterie charge!

Alors c'est parti !

piston et ressort, dans leur jus


détail du piston



mécanisme du levier, similaire à la vassal, mêmes rondelles en laiton, j'ai fait la même commande de roulement que toi rotchitos du coup!



levier démonté



caoutchouc de protection avant



groupe



détail côté bride



avec le chapeau



vue intérieur, haut de la chemise crénelé, pour dévisser?



vue d'en dessous, on aperçoit les petits trous de l'injection d'eau, très classe



vue arrière



détail bride



cuve



intérieur cuve



manomètre



manette et partie arrière de controle robinet eau et pression x4



robinets pression et eau chaude



niveau d'eau



portes filtres et filtres




joints neufs



grille



et enfin les deux objets mystère, deux rondelles de caoutchouc souple, une, la petite, qui fait la taille du filtre mais pas vraiment, et la grande qui a en plus une couche tissée à l'opposé de la face caoutchouc sur laquelle est inscrit "côté fluide",et qui fait parfaitement le diametre extérieur du bas du groupe, mais à quoi bon?



voilà pour l'instant, d'autres à suivre au fil de l'avancement!