Grade et torréfacteur

Petite question (qui peux paraitre bête)... pourquoi les torréfacteurs n'indiquent pas le grade de chaque café sur leur paquet ??? (surtout pour les cafés de spécialité)

café-colonel ... café caporal ... café général-en-chef

ça aurait de la gueule

Peut-être parce que la notion de grade diffère de pays en pays?
Rien que pour les cafés éthiopiens, on peut se mélanger les pinceaux. Ensuite regarde du côté des café colombiens, et on se retrouve avec un système différent.

Merci pig pour ces infos !
Aurais tu des références de lecture concernant cette notion de grade ?

c'est la journée du grade , @natexpress je crois que vince se pose les mêmes questions que toi...
évitez en priorité le grade ubide, il peut être disgracieux...

La lecture peut commencer par ici, pour découvrir les premiers éléments des détermination des grades:

https://www.scaa.org/?page=resources&d=green-coffee-protocols

Pour du concret, je ferais aussi des recherches par pays producteurs. Voici un exemple:

http://tradeaid.blogspot.be/

Bonne lecture, et gaffe à ne pas te perdre et/ou t'embrouiller.

Bon merci Pig pour le renvoi, je viens effectivement d'ouvrir un post sur la même question et je viens d'aller voir les liens que tu avais envoyé...Pour moi, mais est-ce que je n'ai pas su lire le site de la SCAA n'est pas clair, on ne comprend pas exactement comment, ou les notes sont données (on a le protocole du cupping, mais qui agrège les notes, qui rassemble les infos etc. )...Et le système d'enchère je ne le vois pas vraiment décrit, pourtant certains torréfacteurs étrangers (j'ai un paquet de La cabra sous les yeux par exemple) indiquent combien ils ont acheté un café par rapport au marché...et j'aimerais vraiment savoir comment ça marche !
La plage du blog tradeaid sur le café éthiopien est super intéressante mais j'avoue que je m'y perds...

Merci pour ces premières lectures en tout cas

Les grades et appellations c'est déjà un beau bordel, mais on s'en sort en planchant un peu.
Après l'intérêt pour le consommateur est minime car plus déroutant qu'autre chose : ce ne sont pas du tout les mêmes méthodes de classifications d'un pays à l'autre, au point que parfois le grade indique une qualité de tri parfois une taille de grain ! Et même, il y a 5 à 10 fois plus de défauts dans mon mandheling grade 1 que dans mon "banal" sidamo grade 2 !

Quand au business lui-même, aux achats, aux enchères parfois obligatoires ou non, aux importateurs qui achètent des lots d'un côté et travaillent sur le long terme en direct avec quelques parcelle d'un producteur en particulier, ça devient vraiment complexe. En tous les cas je ne m'y retrouves pas encore, et selon les importateurs les informations vont d'une transparence totale à une occultation totale !

oui, c'est le bordel, mais je me dis qu'il y a bien une manière d'y voir plus clair, non ? Les infos doivent exister, suffit de savoir où elles sont...Pour l'instant elles sont pas faciles à trouver c'est sur...

ça me semble comme trouver une autorité sûre pour noter le vin, ou bien la bourse le café est un des business mondial numéro un, chacun y va de sa paroisse...la seule solution reste la recherche, gouter, tester, voir voyager, et avec le temps avoir une vision large de ce qui existe, mais la tendance actuelle pousse à mon avis le café de spécialité vers le haut , il va y avoir de plus en plus de micro lots...et sans doute de plus en plus de carotte...je me demande bien par exemple ce que vaut le café vert vendu sur aliexpress ? faudrait commander ça un jour...

Ma question c'est plutot de comprendre ou ils sont les "Jurys internationaux" et comment ce phénomène de note supposément universel (puisque les jurys sont internationaux) marche...
C'est un défaut que j'ai que de toujours chercher à comprendre comment le monde marche, ça n'a pas de rapport direct avec l'expresso que je bois chez moi, juste une envie de comprendre...

deux articles du blog de belco, principal importateur de cafés de spécialités en france si j'ai bien compris, et gnome d'importation par rapportà Grand-mère, mais les articles de blog y sont bien plus intéressants, bien qu'émanant d'un commerçant:
http://www.cafe-vert.fr/blog_fr/category/cafeiculture-et-sourcing/
http://www.cafe-vert.fr/blog_fr/la-filiere-cafe-cote-consommateur/

Merci à tous pour ces retours !
effectivement le sujet me semble vaste mais intéressant pour comprendre ce que l'on boit tous les jours

J'ai posé cette question car j'ai le souvenir d'un tableau qui expliquait que les cafés de spécialité commençait à partir d'un grade 85 (tableau qui allait de 0 à 100)... in faudrait que je le retrouve afin de vous le montrer...

Non, c'est bien cela qui est admit (je ne suis pas certain que ce soit une loi gravée dans le marbre, hein) : les cafés spécialité sont des cafés dont la note SCAA est égale ou supérieure à 85 ET dont la provenance est entièrement traçable.

Sans vérifier mais ça doit être ça: un des intervenants dans l'importation prend un échantillon de 300g (ou 350g), et en retire tous les défauts connus. À chaque défaut est attribué une pénalité, qui fait descendre le score à chaque occurrence.

Mais si mes souvenirs sont bons, ce n'est pas encore ça qui donne la note finale. Par exemple, on voit sur la page suivante que la note est remontée de 50 points:
http://www.rohkaffeebohnen.de/rohkaffee/mittelamerika/el-salvator-finca-san-luis-winner-cup-of-excellence-int.?cPath=21&

ok, je vais donc aller fouiner du côté de la SCAA car le tableau que j'ai en souvenir doit provenir de là

Je te conseille de lire notre sujet "Où acheter du café vert" car on y expose une vue intéressante, via le blog d'un pro: un grade supérieur ne donnera pas nécessairement un meilleur café qu'un grade inférieur, simplemet à cause de l'échantillonnage.
Arrive un lot de dix sacs gradé 1 par le producteur, un échantillon est pris, et ça passe: le lot peut être vendu. Idem pour un second lot en grade 2. Rien ne garantit qu'un kilogramme du second lot ne sera meilleur qu'un du premier; il y a une petite part de hazard qui vient s'ajouter.

Ensuite, vient le stockage jusqu'au tous derniers moments avant la cuisson. Il y a moyen de bien ruiner le produit, des transferts de mauvaises odeurs, au vieux lots qui avaient jadis une bonne cote.

Enfin, ne pas négliger les talents de l'artisan qui va cuire les grains. Ici aussi, rien ne garantit qu'un bonhomme exploite correctement un café plus cher.

Tout ça pour écrire que, finalement, passé un certain niveau de qualité minimum, il y a pas mal de facteurs incontrôlables, pour nous les consommateurs, qui empêchent de tirer un parallèle entre grades, cotes, et ce qu'on boira à la maison.

merci Pig !
ton analyse est pertinente et elle répond très bien à pas mal de questions que je me posais ! Je vais de ce pas lire le sujet sur le café vert