Péppina zamak free

Depuis le temps que les gémissements plaintifs des propriétaires de Péppina hantent le forum, il était grand temps tenter un geste d'assainissement !

Après avoir rêvé de vulgairement copier le groupe pour en fabriquer un moule destiné à une reproduction laiton ou bronze (on peut rêver), mais faut tout de même investir pas mal).
Après avoir rêvé de Péppina téflonnée mode Téfal, me vint l'idée de couvrir une partie de ce foutu zamac d'une peinture résistante à l'eau bouillante qui ne s'écaillera pas. Laissées de côté les peintures époxy cuites au four, je décidede sacrifier une Péppina pour tester une peinture résistante aux hautes températures.
J'ai cherché en vain ces peintures dites "céramique" qui résisteraient jusqu'à près de 2000°, introuvables dans le commerce large public (du moins en bombe).
J'ai donc jeté mon dévolu sur une peinture HT° facile à dénicher : la Motip hight temp mise au point surtout pour BBC et échappements moto.

Et donc, le lundi Pascal, passage aux actes, manches retroussées, désossage de la Peppina et mise à poil du groupe pour traitements. La résistance aussi est déposée.
Nettoyage uniquement mécanique à la brosse de fer et spatules afin de faire disparaitre le plus gros des boursouflures d'oxydes. Vient après une attaque à la Dremel garnie de fraises diamantées pour vraiment mettre le zamac totalement à nu. Finition petite brosse de fer toujours sur la Dremel, pas mal de poussières, masque conseillé. Nulles traces blanches d'oxydation visibles !

NB : ne sont traitées que les surfaces de la cuve autour de la résistance, le reste du groupe (extérieur chromé, côté cylindre, etc) sont masqués d'un scotch adhésif épais en guise de cache.

Sévit ensuite un sablage au pistolet avec corindon jusqu'à ce que la surface soit matée uniformément.

Ensuite, dépoussiérage et peinture (bombe Motip anthracite 800°, bien agiter), pulvériser cinq très fines couches successives car la peinture coule très facilement (séchage de 5 min entre couches). Peindre sur pièces préchauffées à 20/ 25°c pour hâter le séchage et limiter les coulures.

Une heure de séchage à t° ambiante (20°c) indispensable pour évacuer un max de solvant (qui sent très fort)

Après quoi un passage durant une heure complète dans le four de la cuisinière réglée à 160°. Refroidissement lent porte fermée pour la nuit.
J'ai été surpris par les odeurs pas très engageantes dégagées durant le séchage et la cuisson.

Là, j'entends hurler "à l'intoxication" !
C'est un fait bien réel que nulle documentation sur la peinture après cuisson n'étaie son innocuité. Juste les conseils d'usage pour la pulvérisation.
Alors, ne prenez surtout pas ma tentative pour argent comptant , je ne dispose d'aucun protocole d'analyse pour infirmer sa toxicité.
Cet essai est purement personnel, il n'engage strictement que moi-même.
Je pose donc l'hypothèse que serait suffisant de faire bouillir quelques litres d'eau pour éliminer un maximum d'effluents supposés non compatible à l'usage alimentaire.

Le bol émaillé du bouilleur présentait comme très souvent des zones rouillées qui furent aussi meulées et traitées de la même façon que le groupe (uniquement sur une bande de 6mm intérieur et extérieur de la base du bol).

Faute de lumière suffisante, je ne pu photographier ces opérations, ci dessous des vues des pièces après traitement :


vue générale après cuisson de la peinture


Détail où sont visibles les creux laissés par le meulage des boursouflures d'oxydes.


Vue de la bas du bol meulé et traité au Motip.


Vue avec résistance replacée.


Joints durs rouges + pête étanchéité pour assurer les défauts de planéité dus à l'oxydation.


Bol placé

Après avoir fait bouillir 10 X 300 ml d'eau (Brita) et moultes pompages au levier, aucune odeur perceptible (au tarin, hein!)
Vidange totale, machine retournée pour la nuit.
Aucune fuite à déplorer et aucun écaillage à relever, la "chaudière" est belle comme une poêle Tefal !
Il sera bientôt temps de tester avec du café...

Premiers retours :
Avant de tirer le premier shot, j'ai tout de même fait bouillir une eau savonneuse (dreft) suivie de quelques rinçages à chaud.

Les 6 shots accomplis depuis ne présentent aucunes anomalies remarquables au nez et au palais.

Et toujours pas d'écaillages dans la chaudière zamak.

Par contre, sur le bol d'acier émaillé, la peinture s'érode là où frotte la grande crépine inox qui immobilise le bol. La peinture n'adhère pas très bien sur l'émail, in faudrait limiter le peinturlurage aux seules zones dérouillées et ébavurer la peinture qui aurait dérapé sur l'émail à l'aide un petit chiffon ou coton tige légèrement imbibé de thinner cellulosique.

Dans l'avenir, je testerai également la résistance aux acides décalcarisant.

Jusqu'à présent, mon foie ne manifeste rien d'inquiétant, pareil les autres organes...

Le confinement me sera t'il profitable ? à suivre.

Ben c'est plutôt des bonnes nouvelles tout ça ! faut voir dans le temps... mais au pire tu boufferas quelques perturbateurs endocriniens qui libèreront la femme qui est en toi ou la mouche drosophile qui est en toi !

Le CBD fait des ravages !

Trop bien ! Pour le bol, un petit sablage et même traitement que tout le reste ?
Sinon comme je te disais, je connais un sableur qui utilise une de ces fameuses peintures céramique haute température mais je ne l'ai pas encore revu pour lui demander plus de détails (mode d'application / marque).

Je crois que tu avais dis que tu ne peindrais que la cuve et pas la chambre du piston. Finalement, vu l'épaisseur de la peinture, tu ne pense pas que ça faudrait le coup de le tenter également ?
Même si question praticité on a vu mieux pour l'application ... Après pour avoir eu des Peppina, il est vrai que la chambre ne se corrode pas contrairement à la cuve (du fait de la moindre exposition).