Le long apprentissage du café
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Le long apprentissage du café
Salut à toutes et tous !
[Désolé si mon message est très long, libre aux modérateurs de le passer au broyeur si cela pose le moindre problème]
J’ai découvert ce site il y a quelque temps. Après l’avoir parcouru en long et en large, j’avais envie de vous raconter mon expérience du café. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mais peut-être qu’elle pourra aider certains novices qui se posent des questions.
Il y a chez moi une préhistoire de l’expresso : les cafés au lait mellita de mon enfance (avec un mélange de chicorée et de café), la cafetière italienne découverte lors de ma collocation étudiante - et surtout le souvenir de ce colloc. qui repassait le café une deuxième fois pour approcher le graal du ristretto, disait-il -, puis la cafetière brésilienne achetée en courant de bon matin, car un copain me l’avait vantée la veille. Je m’en étais vite lassé de celle-là, en raison du rite de la « seringue » que je trouvais moche.
Ma véritable initiation à la « machine », elle a débuté il y a 11 ans. Une promotion pour une machine expresso à un prix dérisoire m’avait tenté. Je travaillais déjà souvent à la maison, et pour moins de 100 euros, cet objet faisait miroiter les cafés « comme au bistro », à la demande. En fait d’expresso, cette machine sans marque me faisait des cafés filtres à la pièce: elle n’avait sans doute pas la pression suffisante, ni la bonne température, et pour finir je n’y connaissais rien. Mais j’étais très content, j’arrivais à faire des cafés tout à fait buvables, en série, en prenant au supermarché certaines marques et pas d’autres. Je n’avais bien évidemment pas de moulin. Puis, je me suis mis en ménage avec une fille. Elle trouvait que je mettais du café un peu partout dans la cuisine, et nous nous sommes mis aux dosettes. La qualité s’est stabilisée, mais le choix s’est légèrement restreint. Je ne parle pas des nouvelles expérimentations à refaire, des paquets jetés entiers car les dimensions des dosettes ne sont pas exactement identiques d’une marque à l’autre.
Cette période d’innocence s’est achevée mécaniquement ou naturellement je devrais dire. J’aurais pu essayer de réparer, bricoler. La pompe était devenue impuissante et criante. La machine devenue prostatique, faisait des cafés de moins en moins bons. Malgré (ou à cause) des détartrages massifs, la situation ne s'améliorait guère. J’étais triste, nous étions depuis 6 ans ensemble. Un jour, encore dans un supermarché, une Francis Francis rouge présentée au milieu d’une rangée de machines bureaucratiquement grises pas tellement expressives me tapa dans l’œil. Ni une ni deux, je l’emportais et sans état d’âme (le caféiolo peut se montrer cruel), je remplaçais ma vieille bonne machine.
Avec cette illy, porte filtre pressurisé, bonne pression, bonne température, bonne gueule, un véritable saut qualitatif eu lieu. J’utilisais alors que des dosettes. Tout à coup, des convives me faisaient des remarques sur la qualité de mon café, mon amie semblait encore plus amoureuse. Mais j’ai vite remarqué que ce système est quasi-propriétaire : la plupart des marques de dosette donnent de mauvais résultats. Mais j’avais quand même réussi à trouver quelques café qui passaient très bien, offrant un autre horizon de goût que le beige-rouge-noir chers à seniore Illy et bien moins chers.
Des bons cafés, oui, bien meilleur que nespresso par exemple, mais une qualité très relative de fabrication de la machine, qui dû être envoyée deux fois en réparation dans les 24 premiers mois de la garantie ! et lâchât finalement après trois années d’utilisation. C’est à cette époque que je découvrais petit à petit ce site…
Décidé d’acheter une machine de bonne facture, j’ai opté pour la silvia qui me convainquait d’une certaine solidité (j’en ai marre de ces appareils plastocs made in china, c’est notre qualité de vie qui fout le camp avec toutes ces « merdes pour pas chères », mais ça c’est une autre histoire…je m'emporte...donc…) Je n’avais jamais eu de moulin, je pensais pouvoir m’en passer…
Les débuts avec la silvia furent laborieux. Il me restait pas mal de dosettes illy (les appareils tombent toujours en panne le lendemain de la grosse commande de consommables, c’est une loi de la vie). Je pris donc l’adaptateur pour portion ESE. Ce qu’on ne dit pas, c’est que le changement de système est relativement fastidieux, il faut dévisser, faire levier, tirer, pousser, se brûler… bref on ne passe pas du café en vrac au système dosette entre deux cafés, la poire et le fromage. Un autre constat : le café illy en dosette est moins bon avec silvia qu’avec une machine illy. J’ai écoulé des centaines de dosettes en essayant tous les bricolages (rehaussement de la douchette, serrage hulkien) et toutes les astuces de barista (temp surfing, durée d’infusion) sans arriver à la cheville d’un café mousseux que j’obtenais sans effort et tout sourire avec francis francis. Quelle déception !
Entre temps, en l’absence de ma compagne qui voyait l'arrivée de cette silvia d'un œil mitigé, je testais le système sans dosette avec du café pré-moulu, moulu en magasin, moulu par le £ä&% de torréfacteur qui est près de chez moi. Au passage, chez ce dernier, je me suis juré de ne plus jamais passer de mon vivant: il m’a pris pour un imbécile, air méprisant, et m’a moulu, malgré mes explications insistantes – je voyais bien qu’il ne m’écoutait pas - beaucoup trop grossièrement. J’ai donc essayé sans moulin, malgré les bons conseils que l’on trouve partout ici.
J’aimerais dire qu’il n’est pas complètement inutile d’essayer sans moulin. J’ai en effet beaucoup appris. On le dit souvent par ici, mais j’ai trouvé deux cafés pré-moulus industriels qui ne fonctionnent pas complètement pas-du-tout : illy et lavazza. D’autres sont complètement catastrophiques. La mouture dans les moulins de supermarché est faisable. Après deux essais, le troisième était correct. Il faut préciser que tous ces essais ont été faits en jetant des quantités astronomiques de café (chaque fois que je trouvais mieux, je jetais l’ancien essai… forcément). Ensuite, j’ai appris le dosage, le tassage : comme cela ne fonctionne pas bien, on essaie de trouver des artefacts qui permettent d’améliorer … et on découvre qu’en faisant ainsi ou ainsi, ça devient plus acide, amer, pâteux, brûlé, fade, etc… Je crois donc avoir acquis un certain coup de main en m’évertuant à améliorer ce qui ne l’était pas… Le coup de main consiste aussi à être régulier : les premiers cafés sont complètement aléatoires : on ne comprend rien. Après, on sait comment corriger.
Lorsque le moulin du supermarché est tombé en panne alors que j’étais en train de moudre, je rentrais (laissant le café restant dans la trémie) et commandais immédiatement sur internet un moulin rocky ! j’en pouvais plus de ces approximations.
Et là, je ne le croyais pas que c'était à ce point, mais le changement a été radical ! ce n’est pas seulement une question de fraicheur d’arôme, mais aussi, surtout, une question de mouture. Il est tout à coup possible de régler xx secondes d’infusion pour xx ml de café ! C’est un peu la même différence entre se prendre en photo soi-même avec un retardateur, et se faire prendre en photo par quelqu’un… je ne sais pas si mon image est explicite. On peut corriger finement, en temps réel ou presque, selon la météo, l'humeur et surtout le café utilisé. D’un coup, la qualité de mes cafés, toujours industriels, a fait un bon. Ce qui est étonnant, c'est que malgré l'ajout d'un paramètre (le degré de mouture), mais café sont bien plus stables d'un shoot à l'autre. Je reste amateur du Lavazza, mais je vais rapidement me mettre en quête de vrai bon café fraichement torréfié (mais pour la première fois depuis des mois, je ne vais pas jeter mon stock parce que je serai pressé de trouver mieux... il est bien comme café de supermarché)
Il me reste du chemin.
Pour les jeunes novices, à vous de voir si vous voulez suivre cet itinéraire sinueux. Je ne vous le déconseille même pas, car j'ai eu beaucoup de plaisir. La Francis Francis permet de faire des bons cafés facilement. Je n'en ratais quasiment jamais (erreur de centrage de la dosette). On peut régler le serrage et donc varier légèrement le café. La cuisine reste propre et c'est utilisable par le premier venu même en votre absence (le cambrioleur chez vous qui voudrait se faire un petit expresso avec de partir). Silvia (ou une autre machine de ce type), c'est une nouvelle dimension qui s'est ouverte: des goût très contrastés, des arômes puissants, la même différence entre une photo (prise par un bon photographe) et la réalité... Par contre, cela demande plus de technique, un apprentissage. Il faut le savoir.
Voilà, merci de m'avoir lu.
Amitié
[Désolé si mon message est très long, libre aux modérateurs de le passer au broyeur si cela pose le moindre problème]
J’ai découvert ce site il y a quelque temps. Après l’avoir parcouru en long et en large, j’avais envie de vous raconter mon expérience du café. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mais peut-être qu’elle pourra aider certains novices qui se posent des questions.
Il y a chez moi une préhistoire de l’expresso : les cafés au lait mellita de mon enfance (avec un mélange de chicorée et de café), la cafetière italienne découverte lors de ma collocation étudiante - et surtout le souvenir de ce colloc. qui repassait le café une deuxième fois pour approcher le graal du ristretto, disait-il -, puis la cafetière brésilienne achetée en courant de bon matin, car un copain me l’avait vantée la veille. Je m’en étais vite lassé de celle-là, en raison du rite de la « seringue » que je trouvais moche.
Ma véritable initiation à la « machine », elle a débuté il y a 11 ans. Une promotion pour une machine expresso à un prix dérisoire m’avait tenté. Je travaillais déjà souvent à la maison, et pour moins de 100 euros, cet objet faisait miroiter les cafés « comme au bistro », à la demande. En fait d’expresso, cette machine sans marque me faisait des cafés filtres à la pièce: elle n’avait sans doute pas la pression suffisante, ni la bonne température, et pour finir je n’y connaissais rien. Mais j’étais très content, j’arrivais à faire des cafés tout à fait buvables, en série, en prenant au supermarché certaines marques et pas d’autres. Je n’avais bien évidemment pas de moulin. Puis, je me suis mis en ménage avec une fille. Elle trouvait que je mettais du café un peu partout dans la cuisine, et nous nous sommes mis aux dosettes. La qualité s’est stabilisée, mais le choix s’est légèrement restreint. Je ne parle pas des nouvelles expérimentations à refaire, des paquets jetés entiers car les dimensions des dosettes ne sont pas exactement identiques d’une marque à l’autre.
Cette période d’innocence s’est achevée mécaniquement ou naturellement je devrais dire. J’aurais pu essayer de réparer, bricoler. La pompe était devenue impuissante et criante. La machine devenue prostatique, faisait des cafés de moins en moins bons. Malgré (ou à cause) des détartrages massifs, la situation ne s'améliorait guère. J’étais triste, nous étions depuis 6 ans ensemble. Un jour, encore dans un supermarché, une Francis Francis rouge présentée au milieu d’une rangée de machines bureaucratiquement grises pas tellement expressives me tapa dans l’œil. Ni une ni deux, je l’emportais et sans état d’âme (le caféiolo peut se montrer cruel), je remplaçais ma vieille bonne machine.
Avec cette illy, porte filtre pressurisé, bonne pression, bonne température, bonne gueule, un véritable saut qualitatif eu lieu. J’utilisais alors que des dosettes. Tout à coup, des convives me faisaient des remarques sur la qualité de mon café, mon amie semblait encore plus amoureuse. Mais j’ai vite remarqué que ce système est quasi-propriétaire : la plupart des marques de dosette donnent de mauvais résultats. Mais j’avais quand même réussi à trouver quelques café qui passaient très bien, offrant un autre horizon de goût que le beige-rouge-noir chers à seniore Illy et bien moins chers.
Des bons cafés, oui, bien meilleur que nespresso par exemple, mais une qualité très relative de fabrication de la machine, qui dû être envoyée deux fois en réparation dans les 24 premiers mois de la garantie ! et lâchât finalement après trois années d’utilisation. C’est à cette époque que je découvrais petit à petit ce site…
Décidé d’acheter une machine de bonne facture, j’ai opté pour la silvia qui me convainquait d’une certaine solidité (j’en ai marre de ces appareils plastocs made in china, c’est notre qualité de vie qui fout le camp avec toutes ces « merdes pour pas chères », mais ça c’est une autre histoire…je m'emporte...donc…) Je n’avais jamais eu de moulin, je pensais pouvoir m’en passer…
Les débuts avec la silvia furent laborieux. Il me restait pas mal de dosettes illy (les appareils tombent toujours en panne le lendemain de la grosse commande de consommables, c’est une loi de la vie). Je pris donc l’adaptateur pour portion ESE. Ce qu’on ne dit pas, c’est que le changement de système est relativement fastidieux, il faut dévisser, faire levier, tirer, pousser, se brûler… bref on ne passe pas du café en vrac au système dosette entre deux cafés, la poire et le fromage. Un autre constat : le café illy en dosette est moins bon avec silvia qu’avec une machine illy. J’ai écoulé des centaines de dosettes en essayant tous les bricolages (rehaussement de la douchette, serrage hulkien) et toutes les astuces de barista (temp surfing, durée d’infusion) sans arriver à la cheville d’un café mousseux que j’obtenais sans effort et tout sourire avec francis francis. Quelle déception !
Entre temps, en l’absence de ma compagne qui voyait l'arrivée de cette silvia d'un œil mitigé, je testais le système sans dosette avec du café pré-moulu, moulu en magasin, moulu par le £ä&% de torréfacteur qui est près de chez moi. Au passage, chez ce dernier, je me suis juré de ne plus jamais passer de mon vivant: il m’a pris pour un imbécile, air méprisant, et m’a moulu, malgré mes explications insistantes – je voyais bien qu’il ne m’écoutait pas - beaucoup trop grossièrement. J’ai donc essayé sans moulin, malgré les bons conseils que l’on trouve partout ici.
J’aimerais dire qu’il n’est pas complètement inutile d’essayer sans moulin. J’ai en effet beaucoup appris. On le dit souvent par ici, mais j’ai trouvé deux cafés pré-moulus industriels qui ne fonctionnent pas complètement pas-du-tout : illy et lavazza. D’autres sont complètement catastrophiques. La mouture dans les moulins de supermarché est faisable. Après deux essais, le troisième était correct. Il faut préciser que tous ces essais ont été faits en jetant des quantités astronomiques de café (chaque fois que je trouvais mieux, je jetais l’ancien essai… forcément). Ensuite, j’ai appris le dosage, le tassage : comme cela ne fonctionne pas bien, on essaie de trouver des artefacts qui permettent d’améliorer … et on découvre qu’en faisant ainsi ou ainsi, ça devient plus acide, amer, pâteux, brûlé, fade, etc… Je crois donc avoir acquis un certain coup de main en m’évertuant à améliorer ce qui ne l’était pas… Le coup de main consiste aussi à être régulier : les premiers cafés sont complètement aléatoires : on ne comprend rien. Après, on sait comment corriger.
Lorsque le moulin du supermarché est tombé en panne alors que j’étais en train de moudre, je rentrais (laissant le café restant dans la trémie) et commandais immédiatement sur internet un moulin rocky ! j’en pouvais plus de ces approximations.
Et là, je ne le croyais pas que c'était à ce point, mais le changement a été radical ! ce n’est pas seulement une question de fraicheur d’arôme, mais aussi, surtout, une question de mouture. Il est tout à coup possible de régler xx secondes d’infusion pour xx ml de café ! C’est un peu la même différence entre se prendre en photo soi-même avec un retardateur, et se faire prendre en photo par quelqu’un… je ne sais pas si mon image est explicite. On peut corriger finement, en temps réel ou presque, selon la météo, l'humeur et surtout le café utilisé. D’un coup, la qualité de mes cafés, toujours industriels, a fait un bon. Ce qui est étonnant, c'est que malgré l'ajout d'un paramètre (le degré de mouture), mais café sont bien plus stables d'un shoot à l'autre. Je reste amateur du Lavazza, mais je vais rapidement me mettre en quête de vrai bon café fraichement torréfié (mais pour la première fois depuis des mois, je ne vais pas jeter mon stock parce que je serai pressé de trouver mieux... il est bien comme café de supermarché)
Il me reste du chemin.
Pour les jeunes novices, à vous de voir si vous voulez suivre cet itinéraire sinueux. Je ne vous le déconseille même pas, car j'ai eu beaucoup de plaisir. La Francis Francis permet de faire des bons cafés facilement. Je n'en ratais quasiment jamais (erreur de centrage de la dosette). On peut régler le serrage et donc varier légèrement le café. La cuisine reste propre et c'est utilisable par le premier venu même en votre absence (le cambrioleur chez vous qui voudrait se faire un petit expresso avec de partir). Silvia (ou une autre machine de ce type), c'est une nouvelle dimension qui s'est ouverte: des goût très contrastés, des arômes puissants, la même différence entre une photo (prise par un bon photographe) et la réalité... Par contre, cela demande plus de technique, un apprentissage. Il faut le savoir.
Voilà, merci de m'avoir lu.
Amitié
Alex Traction- Date d'inscription : 25/11/2010
Machine à café : VBM Domobar
Broyeur : Vario
Nombre de messages : 362
Re: Le long apprentissage du café
Youpi!
Bienvenue l'ami
J'ai tout lu et j'ai bien aimé.
A méditer pour qui prends les sirènes du moulin pour des snobinardes.
Bienvenue l'ami
J'ai tout lu et j'ai bien aimé.
A méditer pour qui prends les sirènes du moulin pour des snobinardes.
totokro- Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 43
Machine à café : Nuova Simonelli Appia
Broyeur : Mazzer Major Auto
Nombre de messages : 1754
Localisation : 78
Re: Le long apprentissage du café
Beau récit, mes parents avaient une Francis Francis aussi (dosette et classique moulu) elle a passé son temps au SAV pour rendre l'ame au bout de 3 ans aussi
Pour le moulu j'ai gouté le Millesoli qui était franchement pas mal du tout, mais bon pas du café de supermarché
Sinon effectivement point de salut sans moulin et sans bon fournisseur de café
Pour le moulu j'ai gouté le Millesoli qui était franchement pas mal du tout, mais bon pas du café de supermarché
Sinon effectivement point de salut sans moulin et sans bon fournisseur de café
LaurentS- Date d'inscription : 12/10/2010
Machine à café : Lelit PL042EM
Broyeur : Intégré
Nombre de messages : 151
Re: Le long apprentissage du café
Je n'imagine même pas la tartine d'écrit que tu vas nous mettre quand tu seras passé au cafétorréfiéfraisdignedecenom
En tout cas c'est une expérience joliment racontée.Et comme je ne suis pas modo mais que tu le demandes si gentiment...je me suis permis
"Salut à toutes et tous !
J’ai découvert ce site il y a quelque temps. Après l’avoir parcouru en long et en large, j’avais envie de vous raconter mon expérience. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mais peut-être qu’elle pourra aider certains novices qui se posent des questions.
L'italienne découverte lors de ma collocation étudiante - et surtout le souvenir de ce colloc. qui repassait une deuxième fois pour approcher le graal , disait-il -, puis la brésilienne de bon matin, car un copain me l’avait vantée la veille. Je m’en étais vite lassé de celle-là, en raison que je la trouvais moche.
Ma véritable initiation a débuté il y a 11 ans. Je travaillais déjà souvent à la maison, et pour moins de 100 euros à la demande. Puis, je me suis mis en ménage avec une fille. La qualité s’est stabilisée, mais le choix s’est légèrement restreint. Je ne parle pas des nouvelles expérimentations.
Cette période d’innocence s’est achevée mécaniquement ou naturellement je devrais dire. J’aurais pu essayer de réparer, bricoler. La pompe était devenue impuissante et criante. J’étais triste, nous étions depuis 6 ans ensemble. Un jour, encore dans un supermarché, un Francis rouge présenté au milieu d’une rangée bureaucratiquement grises pas tellement expressives me tapa dans l’œil. Ni une ni deux, je l’emportais et sans état d’âme , je remplaçais ma bonne vieille.
Avec lui, porte slip pressurisé, bonne pression, bonne température, bonne gueule, un véritable saut qualitatif eu lieu. Tout à coup, des convives me faisaient des remarques sur la qualité de mon ami qui semblait encore plus amoureux. Mais j’ai vite remarqué que ce système est quasi-propriétaire ! et me lâchât finalement après trois années d’utilisation. C’est à cette époque que je découvrais petit à petit ce site…
Décidé , j’ai opté pour la silvia pour pas chères , mais ça c’est une autre histoire…je m'emporte...donc… Je n'en n’avais jamais eu , je ne pensais pas pouvoir m’en passer…
Les débuts avec la silvia furent laborieux. Mon appareil tombe toujours en panne le lendemain de la grosse commande, c’est une loi de la vie. Je pris donc l’adaptateur pour demi-portion. Ce qu’on ne dit pas, c’est que le changement de système est relativement fastidieux, il faut dévisser, faire levier, tirer, pousser, se brûler… bref on ne s'en lasse pas, sans arriver à la cheville que j’obtenais sans effort et tout sourire avec francis. Quelle déception !
Entre temps, en l’absence de ma compagne qui voyait l'arrivée de cette silvia d'un œil mitigé, je testais le torréfacteur qui est près de chez moi. Au passage, chez ce dernier, je me suis juré de ne plus jamais passer de mon vivant: il m’a pris pour un imbécile, air méprisant, et m’a moulu, malgré mes explications insistantes – je voyais bien qu’il ne m’écoutait pas - beaucoup trop grossièrement. J’ai donc essayé sans les mains, malgré les bons conseils que l’on trouve partout ici.
J’aimerais dire qu’il n’est pas complètement inutile d’essayer sans les mains. J’ai en effet beaucoup appris. . Il faut préciser que tous ces essais ont été faits en en jetant des quantités astronomiques (chaque fois que je trouvais mieux, je jetais l’ancien essai… forcément). Ensuite, j’ai appris le dosage, le tassage : comme cela ne fonctionne pas bien, on essaie de trouver des artefacts qui permettent d’améliorer … et on découvre qu’en faisant ainsi ou ainsi, ça devient plus acide, amer, pâteux, brûlé, fade, etc… Je crois donc avoir acquis un certain coup de main en m’évertuant à améliorer ce qui ne l’était pas… Le coup de main consiste aussi à être régulier : les premiers sont complètement aléatoires : on ne comprend rien. Après, on sait comment corriger.
Lorsque le gamin du supermarché est tombé en panne, je rentrais et commandais immédiatement sur internet un rocky ! j’en pouvais plus de ces approximations.
Et là, je ne le croyais pas que c'était à ce point, mais le changement a été radical ! ce n’est pas seulement une question de fraicheur , mais aussi, surtout, une question de moulure. Il est tout à coup possible de le régler sur xxx ! C’est un peu la même différence entre se prendre soi-même avec un retardateur, et se faire prendre par quelqu’un… je ne sais pas si mon image est explicite. On peut corriger finement selon la météo, l'humeur utilisé. D’un coup, la qualité a fait un bon. Ce qui est étonnant, c'est que malgré l'ajout d'un paramètre (le degré de moulure), sont bien plus stables de l'un à l'autre. Je reste amateur, il me reste du chemin.
Pour les jeunes novices, à vous de voir si vous voulez suivre cet itinéraire sinueux. Je ne vous le déconseille même pas, car j'ai eu beaucoup de plaisir. Le Francis permet de se le faire facilement. Je n'en ratais quasiment jamais sauf erreur de centrage. On peut régler le serrage . C'est utilisable par le premier venu, c'est une nouvelle dimension qui s'est ouverte: des goût très contrastés, des puissants, la même différence entre une photo (prise par un bon photographe) et la réalité... Par contre, cela demande plus de technique, un apprentissage. Il faut le savoir.
Voilà, merci de m'avoir lu.
Amitié "
Bienvenue
En tout cas c'est une expérience joliment racontée.Et comme je ne suis pas modo mais que tu le demandes si gentiment...je me suis permis
"Salut à toutes et tous !
J’ai découvert ce site il y a quelque temps. Après l’avoir parcouru en long et en large, j’avais envie de vous raconter mon expérience. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mais peut-être qu’elle pourra aider certains novices qui se posent des questions.
L'italienne découverte lors de ma collocation étudiante - et surtout le souvenir de ce colloc. qui repassait une deuxième fois pour approcher le graal , disait-il -, puis la brésilienne de bon matin, car un copain me l’avait vantée la veille. Je m’en étais vite lassé de celle-là, en raison que je la trouvais moche.
Ma véritable initiation a débuté il y a 11 ans. Je travaillais déjà souvent à la maison, et pour moins de 100 euros à la demande. Puis, je me suis mis en ménage avec une fille. La qualité s’est stabilisée, mais le choix s’est légèrement restreint. Je ne parle pas des nouvelles expérimentations.
Cette période d’innocence s’est achevée mécaniquement ou naturellement je devrais dire. J’aurais pu essayer de réparer, bricoler. La pompe était devenue impuissante et criante. J’étais triste, nous étions depuis 6 ans ensemble. Un jour, encore dans un supermarché, un Francis rouge présenté au milieu d’une rangée bureaucratiquement grises pas tellement expressives me tapa dans l’œil. Ni une ni deux, je l’emportais et sans état d’âme , je remplaçais ma bonne vieille.
Avec lui, porte slip pressurisé, bonne pression, bonne température, bonne gueule, un véritable saut qualitatif eu lieu. Tout à coup, des convives me faisaient des remarques sur la qualité de mon ami qui semblait encore plus amoureux. Mais j’ai vite remarqué que ce système est quasi-propriétaire ! et me lâchât finalement après trois années d’utilisation. C’est à cette époque que je découvrais petit à petit ce site…
Décidé , j’ai opté pour la silvia pour pas chères , mais ça c’est une autre histoire…je m'emporte...donc… Je n'en n’avais jamais eu , je ne pensais pas pouvoir m’en passer…
Les débuts avec la silvia furent laborieux. Mon appareil tombe toujours en panne le lendemain de la grosse commande, c’est une loi de la vie. Je pris donc l’adaptateur pour demi-portion. Ce qu’on ne dit pas, c’est que le changement de système est relativement fastidieux, il faut dévisser, faire levier, tirer, pousser, se brûler… bref on ne s'en lasse pas, sans arriver à la cheville que j’obtenais sans effort et tout sourire avec francis. Quelle déception !
Entre temps, en l’absence de ma compagne qui voyait l'arrivée de cette silvia d'un œil mitigé, je testais le torréfacteur qui est près de chez moi. Au passage, chez ce dernier, je me suis juré de ne plus jamais passer de mon vivant: il m’a pris pour un imbécile, air méprisant, et m’a moulu, malgré mes explications insistantes – je voyais bien qu’il ne m’écoutait pas - beaucoup trop grossièrement. J’ai donc essayé sans les mains, malgré les bons conseils que l’on trouve partout ici.
J’aimerais dire qu’il n’est pas complètement inutile d’essayer sans les mains. J’ai en effet beaucoup appris. . Il faut préciser que tous ces essais ont été faits en en jetant des quantités astronomiques (chaque fois que je trouvais mieux, je jetais l’ancien essai… forcément). Ensuite, j’ai appris le dosage, le tassage : comme cela ne fonctionne pas bien, on essaie de trouver des artefacts qui permettent d’améliorer … et on découvre qu’en faisant ainsi ou ainsi, ça devient plus acide, amer, pâteux, brûlé, fade, etc… Je crois donc avoir acquis un certain coup de main en m’évertuant à améliorer ce qui ne l’était pas… Le coup de main consiste aussi à être régulier : les premiers sont complètement aléatoires : on ne comprend rien. Après, on sait comment corriger.
Lorsque le gamin du supermarché est tombé en panne, je rentrais et commandais immédiatement sur internet un rocky ! j’en pouvais plus de ces approximations.
Et là, je ne le croyais pas que c'était à ce point, mais le changement a été radical ! ce n’est pas seulement une question de fraicheur , mais aussi, surtout, une question de moulure. Il est tout à coup possible de le régler sur xxx ! C’est un peu la même différence entre se prendre soi-même avec un retardateur, et se faire prendre par quelqu’un… je ne sais pas si mon image est explicite. On peut corriger finement selon la météo, l'humeur utilisé. D’un coup, la qualité a fait un bon. Ce qui est étonnant, c'est que malgré l'ajout d'un paramètre (le degré de moulure), sont bien plus stables de l'un à l'autre. Je reste amateur, il me reste du chemin.
Pour les jeunes novices, à vous de voir si vous voulez suivre cet itinéraire sinueux. Je ne vous le déconseille même pas, car j'ai eu beaucoup de plaisir. Le Francis permet de se le faire facilement. Je n'en ratais quasiment jamais sauf erreur de centrage. On peut régler le serrage . C'est utilisable par le premier venu, c'est une nouvelle dimension qui s'est ouverte: des goût très contrastés, des puissants, la même différence entre une photo (prise par un bon photographe) et la réalité... Par contre, cela demande plus de technique, un apprentissage. Il faut le savoir.
Voilà, merci de m'avoir lu.
Amitié "
Bienvenue
Dernière édition par rotchitos le Ven 26 Nov 2010, 13:48, édité 2 fois
rotchitos- Date d'inscription : 05/12/2009
Machine à café : Eleveur de leviers
Broyeur : Mazzer kéké la praline
Nombre de messages : 4678
Re: Le long apprentissage du café
Excellent, magnifique, je ne le voyais pas sous cet angle!
ps: tu mets quoi dans ton café?
ps: tu mets quoi dans ton café?
Alex Traction- Date d'inscription : 25/11/2010
Machine à café : VBM Domobar
Broyeur : Vario
Nombre de messages : 362
Re: Le long apprentissage du café
Tu fumes quelque chose de fort, en ce moment, après le café, Rochitos ?
Bienvenue à Alex, et merci pour cette belle intro !
bulzacien- Date d'inscription : 15/12/2007
Age : 57
Machine à café : Rancilio Silvia- Brasilia Lady
Broyeur : Santos N°6 et 6A - Ascaso Innova G2
Nombre de messages : 497
Localisation : Nord Sologne
Re: Le long apprentissage du café
Bonjour, bravo et merci
Je crois que le "déclic" qui se fait au moment du passage au "vrai" expresso (fraîchement torréfié et fraîchement moulu) constitue une véritable révélation, et surtout la compréhension immédiate du pourquoi et du comment... "Bon sang, mais c'est bien sûr", se dit-on en se frappant le front et en se frottant la panse, "je n'avais jamais bu de café de ma vie, en fait !".
Ce déclic est crucial et jouissif, je crois qu'il faudrait l'expliquer à tout novice qui pense pouvoir se passer d'un moulin et s'en sortir avec des cafés moulus de grande surface juste parce qu'il a acheté une super machine...
Je crois que le "déclic" qui se fait au moment du passage au "vrai" expresso (fraîchement torréfié et fraîchement moulu) constitue une véritable révélation, et surtout la compréhension immédiate du pourquoi et du comment... "Bon sang, mais c'est bien sûr", se dit-on en se frappant le front et en se frottant la panse, "je n'avais jamais bu de café de ma vie, en fait !".
Ce déclic est crucial et jouissif, je crois qu'il faudrait l'expliquer à tout novice qui pense pouvoir se passer d'un moulin et s'en sortir avec des cafés moulus de grande surface juste parce qu'il a acheté une super machine...
Vitalis- Date d'inscription : 30/03/2009
Age : 50
Machine à café : Nuova Simonelli Oscar
Broyeur : Nuova Simonelli Grinta
Nombre de messages : 451
Re: Le long apprentissage du café
Excellent, Rotchitos,
Francis
Silvia
Francis
Silvia
totokro- Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 43
Machine à café : Nuova Simonelli Appia
Broyeur : Mazzer Major Auto
Nombre de messages : 1754
Localisation : 78
Re: Le long apprentissage du café
Quelle aventure!..
Je pense que beaucoup d'entre nous ont également suivi un parcours sinueux avant d'arriver à un expresso de qualité ...
Après l'investissement vient le temps de l'apprentissage mais avec ce forum, on progresse très vite et les efforts sont vite récompensés.
Quel plaisir de maîtriser ce que l'on fait et de pouvoir jouer sur les paramètres en fonction de ses goûts et de ses envies.
J'ai préparé un café à mon père ce week end avec ma silvia (C'était la première fois), et son premier commentaire a été le suivant : "C'est vachement long ton truc! Tu dois te lever à l'aube pour préparer ton café! ..."
Faire un café de m...e en 5s juste en appuyant sur un bouton?, non merci.
C'est comme la bonne cuisine, c'est 10 fois meilleurs quant on le fait soi même avec des produits de qualité.
C'est plus difficille, il faut du temps mais au final c'est délicieux et pas beaucoup plus cher.
Il y avait une emission sur la 2 hier soir, les restaurateurs travaillent de plus en plus avec des plats industriels sous vide...plus rapide, plus rentable...
Et dire que l'Unesco a classé le "repas gastronomique des Français" au patrimoine immatériel de l'humanité...
La malbouffe gagne de plus en plus de terrain.
A nous de résister!
Bref je m'éloigne un peu...
Bienvenue à toi !
Je pense que beaucoup d'entre nous ont également suivi un parcours sinueux avant d'arriver à un expresso de qualité ...
Après l'investissement vient le temps de l'apprentissage mais avec ce forum, on progresse très vite et les efforts sont vite récompensés.
Quel plaisir de maîtriser ce que l'on fait et de pouvoir jouer sur les paramètres en fonction de ses goûts et de ses envies.
J'ai préparé un café à mon père ce week end avec ma silvia (C'était la première fois), et son premier commentaire a été le suivant : "C'est vachement long ton truc! Tu dois te lever à l'aube pour préparer ton café! ..."
Faire un café de m...e en 5s juste en appuyant sur un bouton?, non merci.
C'est comme la bonne cuisine, c'est 10 fois meilleurs quant on le fait soi même avec des produits de qualité.
C'est plus difficille, il faut du temps mais au final c'est délicieux et pas beaucoup plus cher.
Il y avait une emission sur la 2 hier soir, les restaurateurs travaillent de plus en plus avec des plats industriels sous vide...plus rapide, plus rentable...
Et dire que l'Unesco a classé le "repas gastronomique des Français" au patrimoine immatériel de l'humanité...
La malbouffe gagne de plus en plus de terrain.
A nous de résister!
Bref je m'éloigne un peu...
Bienvenue à toi !
drastan- Date d'inscription : 07/10/2010
Machine à café : Rancilio Silvia
Broyeur : Santos 6A
Nombre de messages : 16
Localisation : EVREUX
Re: Le long apprentissage du café
voilà... en l'honneur de mon plagiste plagieur préféré, j'ai choisi un bel avatar (indétournable)!
Alex Traction- Date d'inscription : 25/11/2010
Machine à café : VBM Domobar
Broyeur : Vario
Nombre de messages : 362
Re: Le long apprentissage du café
"Welcome to the real world" of expresso, Alex Traction !
Toki- Date d'inscription : 21/10/2009
Machine à café : La Pavoni Europiccola - Chemex - Cafetières Bialetti, Hario et d'autres encore...
Broyeur : Mini-Mazzer - Hario Mini mill.
Nombre de messages : 2858
Localisation : Franche-Comté.
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