Les grandes marques Françaises

Au tournant du XXe siècle, la plus ancienne ville de France est encore fière de se déclarer la « porte de l’Afrique du Nord ». Cette voie d’entrée du commerce maritime et surtout celui venu des colonies vont en effet faire sa richesse. Le port de Marseille reçoit alors toutes sortes de denrées, en particulier le café vert venu d’Abyssinie ou des Antilles. Torréfié dans une des nombreuses maisons de torréfaction locale (Auguste Fabre et Cie, Le Cabanon, La Fauvette ou encore la maison Noailles qui existe encore aujourd’hui). Il n’en fallait pas moins pour attirer un inventeur et fabricant d’exception.


Allons z’enfants de l’autre patrie...

Il existe au moins un autre lien entre Strasbourg et Marseille que ce chant patriotique français écrit par un strasbourgeois et personnalisé par les Fédérés marseillais après la Révolution. Dans les années 1930, alors que René Kaus se lançait dans les machines à café express, démarrait à Marseille la marque qui allait faire la renommée de la ville dans le domaine des machines à expresso : « Zenith Express ». Comme pour l’histoire de l’hymne national, ce qui en fait une marque marseillaise c’est avant tout l’adoption par les Marseillais d’un immigrant italien fondateur de l’entreprise, Monsieur Carlo Ravinetti. ²

Publicités et factures de maisons de torréfaction de la région de Marseille au début du XXe siècle.

Carlo Ravinetti fait ses classes à Turin comme ingénieur à la « Fabbrica Italiana Automobili Torino », plus connue sous le nom de Fiat. C’est là, dans le berceau de l’industrie automobile italienne et ville qui a vu naître la toute première machine à café express, qu’il touche à l’usinage de pièces métalliques, au chromage et à la finition alliés au « style », points communs entre expresso et l’industrie automobile naissante. Selon la belle fille de Carlo Ravinetti, celui-ci aurait commencé à travailler sur des machines à cafés pour la marque « Amer » à l’époque où il s’installe en France (soit vers 1927 ou 1928). Les souvenirs de famille de cette jeune femme de 80 ans avec qui Pascal³ a parlé au téléphone n’étant fixés ni sur les dates ni sur les lieux précis, on ne peut y aller que de suppositions.

Il existe bel et bien une marque « Amer », mais orthographiée « A.M.E.R. » (« Apparecchi e Macchine Elettriche per Riscaldamento ») qui fabriquait des machines à café express dans ces années-là. Elle s’installe à Turin au début des années 1920 au 8-10, via Palazzo di Città (avec une boutique qui vendait aussi des machines Arduino) et possède des représentants dans différentes villes d’Italie (Gênes, Florence, Naples et Milan). L’entreprise produit toute une gamme de machines à café électriques nommées « ElettrExpress », basées sur un brevet de A. C. Fiorensoli, allant du gros percolateur pour restaurant à la petite machine domestique.⁴

 
Publicité pour la machine domestique « Elettrexpress », brevet de Fiorensoli produite par AMER vers 1920.
Concours de pronostic organisé par La Stampa pour le tour de France 1931, le 8e prix est une machine à café espresso « Amer »

Il est fort probable que ce soit pour cette marque que Carlo Ravinetti ait travaillé avant de venir en France. D’après les documents d’époque, la marque était produite par l’entreprise (Ditta) « Pietro Borla & C.». Il semble qu’il y ait eu deux lieux de production : un  à Turin et un à Lans-l'Hermitage (Lanzo Torinese). Ravinetti y a-t-il travaillé après son expérience dans les usines Fiat, était-il associé à Borla ? Toujours est-il que la marque semble avoir perduré au moins jusqu’en 1931 puisque l’on retrouve son nom, aux côtés de Fiat, dans les prix à gagner lors d’un concours de pronostics sportifs organisé par La Stampa pour le tour de France 1931.

Turin, Fiat, Amer, la France... voici regroupé dans cette anecdote ce qui semble être les clés du début de l’histoire racontée par Mme Ravinetti.

Les débuts de « Zenith Express »

Peut-être doit-on remercier Benito Mussolini d’avoir fait fuir Carlo d’Italie. C’est en effet tout juste après l’instauration des lois fascistissimes en Italie que Ravinetti change d’adresse et s’installe de l’autre côté de la frontière. Deux ans après la naissance de son fils, il créait la société « Zenith Express » (qu’il enregistre à Cannes le 12 mai 1934), elle fabrique alors certainement des percolateurs et des machines à café Express.

Scène du film « Fanny » de Marcel Pagnol, 1932.



Scène du film « Borsalino » de Jacques Deray, 1970.



Brevet FR843535A de Carlo Ravinetti, « Percolateur à chauffage de café instantané par bain-marie », demande du 16 septembre 1938.

Le premier brevet de Carlo concerne d’ailleurs un percolateur. La demande de 1938 n’a rien d’exceptionnel pour l’époque si ce n’est qu’elle propose une machine « deux en un » ou le souci est d’éviter le surchauffage du café: une chaudière produit du café en grande quantité par percolation (sur le principe de Durant) et le café conservé est réchauffé au bain-marie au moment du service (plutôt qu’un tirage ou un chauffage à la vapeur, qui altèrent les arômes du café).

Toujours d’après Mme Ravinetti, un de ces percolateurs (celui-là même qui aurait servi lors du tournage de scènes du film « Borsalino ») se trouverait encore dans un bar de la corniche à Marseille. L’histoire est belle, mais peut-être un peu trop... marseillaise. Dans le film Borsalino, comme dans les films de Pagnol, il n’apparait rien d’autre qu’un percolateur Grouard et le bar « Chez Adrien » de l’histoire a été créé de toutes pièces pour les besoins du film. Mais peut-être y en a-t-il un quelque part... qui sait. Aller jeter un œil du côté de la collection privée de Pascal est un peu moins éprouvant que de faire la tournée des bars de la corniche : on y retrouve un des rares percolateurs Zenith Express ayant traversé les âges... et magnifiquement conservé.

Un des premiers percolateurs Zenith Express, probablement de la fin des années 30, collection privée de Pascal.

Percolateur Express surmonté d’un aigle à la manière des modèles de la Victoria Arduino ou Condor de la même époque, sa plaque signalétique arbore un coq chantant perché sur la garde d’une épée (qui fait penser aux glaives de la garde nationale de 1870, à l’époque où le volatile avait été remis de l’avant comme symbole de la France).

Pourtant le coq ne chante pas au Zenith mais plutôt à l’aurore... d’où vient donc ce nom de marque ? Là encore mystère, si ce n’est la référence au soleil (du midi bien sûr). Il existait plusieurs autres « Zenith » à l’époque : des carburateurs d’automobile, une fonderie de précision parisienne, le nom d’une bière marseillaise ou d’une fabrique de montres qui avait pignon sur rue à Marseille.

Les autres « Zenith » dans les  années 30.

Était-ce juste dans l’air du temps ou Ravinetti avait-il un lien quelconque avec une de ces autres marques, s’en est-il inspiré ? Toujours est-il que les affaires de « Zenith Express » vont bon train, la marque survit à la Seconde Guerre et fabrique des machines à cafés dans son usine du 14 boulevard de Maillane, lieu qu’il gardera jusqu’à la chute de la marque.

Juste après guerre le monde de l’expresso est en effervescence : Achille Gaggia vient de déposer son brevet qui sonne le glas des machines de type « Express ». Carlo, devenu « Charles » Ravinetti et fier de sa société « Etablissements Zenith Express » est un des tout premiers, après Achille Gaggia, à déposer un brevet de groupe levier à piston. Il fait coup sur coup deux demandes de brevet, une en juin 1951 et l’autre en décembre 1952, présentant un tel système.

Alors que le brevet de Gaggia écrase la concurrence italienne jusqu’en 1953, la manœuvre de Ravinetti est assez habile : le brevet ne porte pas sur le principe du piston à ressort lui-même (breveté par Gaggia), mais sur des améliorations connexes comme la présence d’une communication entre la bouilloire et le groupe, se retrouvant ouverte en bout de course du piston, la position du levier dans l’axe du piston avec des roulements de chaque côté de la came. Ces éléments lui permettront de se positionner comme chef de file du piston à l’Italienne. Ces deux brevets seront d’ailleurs cités dans deux brevets distincts d’Ernesto Valente, autre acteur majeur dans l’évolution des machines à espresso (patron de FAEMA partenaire de Gaggia à ses débuts puis parti fabriquer ses propres machines à Nice vers 1950; il sera plus tard l’inventeur du fameux groupe e61).

L’espionnage industriel et les contrefaçons étaient de mise dans cette nouvelle guerre commerciale. Ravinetti lui-même ne semble pas avoir été épargné. On raconte qu’un constructeur concurrent avait les plans de son groupe dans ses tiroirs et que Zenith Express a mis fin à la tentative de plagiat en intentant un procès.

La Marseillaise
Histoire du fabricant « Zenith Express » (2/3)

Le 16 janvier 1956 est constituée la « Société de Vente des Appareils Zenith Express », installée au 176/178 Quai du Port (et immatriculée aux greffes le 17 février de la même année). Cette société est constituée de Charles Ravinetti, gérant, de son fils Francis, directeur technique, et de monsieur Lucien Laurent, agent commercial.

Quelques années plus tard, la Société de Vente d’Appareils à Cafés (S.V.A.C.), installée au 15, rue de la Loge, juste en arrière de l’hôtel de ville et à deux pas de la première adresse de Zenith Express (Quai du Port), devient concessionnaire de la Marque Zenith Express. Elle cherche à étendre la vente de machines à café bien au-delà de Marseille, offrant « des conditions de crédit exceptionnelles ».

La distribution s’étend bientôt à toute la France. Zenith s’associe à l’entreprise Krema Lafitte, torréfacteur de café, pour distribuer ses machines dans la région parisienne. C’est ainsi que l’on retrouve de nombreuses machines avec inscrit « Kréma – Crème de café extra » sur le plexiglas du porte-tasses.

Charles Ravinetti aurait été particulièrement généreux avec certains de ses distributeurs. Il aurait par exemple donné les 4 ou 5 premières machines à son représentant de Toulouse, pour lui permettre de se lancer sans risque et sans argent... ce qui était loin de la pratique des autres fabricants.

Brochure de la marque Zenith Express montrant le groupe auto-thermique à hydrocompression

Groupe à hydro-compression (de la Zenith Express Magic de Vincent)

Au début des années 60, la société Zenith Express produit une large gamme de machines utilisant leur groupe dit « auto-thermique à hydrocompression » si particulier, dont l’élégance fait l’image de la marque. Sortent successivement les modèles BB, Météor, Magic puis Infusia (la dernière machine de la marque équipée d’un groupe hydro automatique).

Brochure publicitaire pour la ligne BB de Zenith Express

Modèle expresso le plus anciens de la marque, les lignes de la machine avec cette tôle ondulée en forme de demi-cercle sur l’arrière et le plexiglass sur le haut rappellent les toutes premières machines à levier : la Gaggia Classica et la Faema Mercurio. Mais c’est surtout de face, avec les robinets pour la vapeur et eau chaude, le tube de niveau avec manomètre, les pieds travaillés et les poignées du robinet d'arrivée d'eau sous le porte tasse que la BB offrait une forte ressemblance avec ses deux sœurs ainées. Comme ces dernières, elle produit la fameuse « crème de café » grâce à son groupe levier reconnaissable à sa forme oblongue et les rainures qui couronnent la partie supérieure.

Zenith Express Modèle BB, 1 groupe

Zenith Express Modèle BB, 1 groupe très rare version cuivrée

Zenith Express Modèle BB, 2 groupes «Les Vedettes»

La publicité de l’époque vante l’accès facile aux « organes » de la machine par les panneaux latéraux. Elle est offerte avec une chaudière verticale en mono groupe et horizontale en multigroupe et un chauffage mixte (au gaz et à l’électricité) comme sur toutes les machines du fabricant. Elle a certainement commencé à être produite en 1951 ou 1952.

La brochure de Zenith Express vante une « machine à café de grande classe »

Chauffage au gaz par le dessous de la cuve

Comme d’autres fabricants, le groupe est aussi proposé avec des adaptateurs de porte-filtres «Géants» pour permettre les gros débits exigés par les restaurants et hôtels, clientèle principale de ces modèles.

Groupe « Géant » (grande capacité) adapté sur une Zenith Express BB

Adapteur constituant le groupe « Géant » comparé au porte-filtre régulier

Brochure publicitaire pour la ligne Météor de Zenith Express

Zenith Express modèle Météor combinant un groupe à hydrocompression et un groupe express

Avec des lignes un peu plus « années 50 » rappelant les calandres de grosses voitures américaines, cette gamme Météor présentait l'avantage pour le client de pouvoir être peinte à la couleur souhaitée. Les machines pouvaient aussi être livrées avec les côtés chromés.

Zenith Express modèle Météor, 1 groupe

Comme Reneka, l'usine de Marseille avait ses propres bains de chromage et réalisait elle-même cette opération. Un travail de très haute qualité d’après l’état de conservation des machines que l’on trouve encore aujourd’hui.

Zenith Express modèle Météor, 1 groupe

Zenith Express modèle Météor, 2 groupes

Sur ce modèle, la pédale d’arrivée d’eau est montée sur la face avant où on distingue aussi un voyant lumineux indiquant la chauffe et des trous pour le chauffage au gaz (ils servaient à contrôler la veilleuse, et à glisser l’allumette pour allumer le gaz ; la ventilation étant assurée par l’absence de fond et la fente par laquelle passait l’éclairage). On retrouve un pressostat et un débitmètre réglable pour le contrôle de chauffe de la résistance et de l’arrivée de gaz, les côtés de la machine sont facilement amovibles pour accéder à ces réglages. L’arrière de la machine a une ouverture dans la longueur qui accueillait un néon pour l’éclairage du panneau qui se trouvait, dans les cafés, à la vue du client. Sur un modèle 2 groupes, Pascal est tombé sur une résistance datée de 1956, c’est donc autour de cette date que la gamme a commencé à être produite.

Débit de gaz réglable sur un modèle Météor 1 groupe

Résistance de Météor 2 groupes portant la date 1956

Zenith Express modèle Météor 2e génération, 2 groupes

Il y avait eu un changement de forme sur le groupe des premières Météor, plus allongé que sur les BB (dans le style du groupe Conti), tout en gardant les sillons caractéristiques sur le haut. Sur la seconde génération de Météor, c’est un autre changement esthétique mais sur l’habillage cette fois: si la version précédente présentait des formes arrondies et chromées, très années 50, la nouvelle version se veut résolument moderne avec des pans anguleux et des surfaces métalliques rainurées, très années 60. L’arrière de la machine comprend une plaque avec le nom du modèle et un rétro-éclairage au néon.

Zenith Express modèle Météor 2e génération, 2 groupes

Zenith Express modèle Météor 2e génération, 1 groupe

C’est sans doute à cette époque que Charles Ravinetti se retire et laisse les rennes de l’entreprise à son fils Francis. Une inscription trouvée sur un modèle Météor témoigne de cette passation de pouvoir et donne la nouvelle adresse du siège de l’entreprise, un petit recoin de Marseille dans un cul-de-sac : Francis Ravinetti – Machines à Café / 16, rue Louis Maurel.

Inscription sur une Zenith Magic 2 groupes montrant le passage de Francis Ravinetti aux commandes de l’entreprise

Les poignées arrondies et lisses sont plus tard remplacées par des formes plus anguleuses et munies de stries.

Nouveau design des poignées de levier et de porte-filtre

Comme les périodes de production des différents modèles se chevauchent et que l’intervention de réparateurs, brocanteurs ou bricoleurs plus ou moins avisés ont souvent ponctué l’histoire des machines que l’on retrouve aujourd’hui, il est assez rare de voir des modèles ayant toutes les pièces d’origine ou simplement assorties.

Robinets Zenith Express (modèle Magic, 1 groupe)

Et voici le dernier des modèles levier. Mme Ravinetti décrit cette gamme comme celle "avec des côtés à pans coupés". C’est en effet une ligne beaucoup plus épurée avec un châssis très carré. Le modèle possède une cuve horizontale avec un chauffage électrique, contrôlé par un pressostat.

Zenith Express modèle Magic, 1 groupe

Zenith Express se lance en effet, comme tous les fabricants de l'époque, dans l'automatisation de ses machines à café. Un brevet est déposé par Ravinetti fils (Francis) quelques mois seulement après celui de Reneka sur le même type de technologies (« l’Européenne » de Reneka avait été présentée sous la direction de René Kauss fils, là aussi). Cette nouvelle ligne de semi auto et automatiques Zenith Express commence à être produite et la société en vend... mais pas assez pour pouvoir rentrer dans ses frais.

Brevet FR1249013A de Francis Ravinetti, «Machine à café automatique », demande du 19 février 1960.

Le brevet évoque le fait que l’action du piston peut être entrainée soit pas de l’eau soit par de la vapeur. Il semble qu’il y ait au moins deux générations d’automatiques : celles avec le groupe apparent et celles avec le groupe masqué par un panneau (les «Infusia »). Le seul modèle connu du premier type possède un circuit totalement indépendant pour l’alimentation du groupe et il est difficile de savoir si elle fonctionnait à l’eau ou à la vapeur (le rapport de surface des pistons est de l’ordre de 2, ce qui n’éclaircit pas plus la question). Pour les Infusia, elles possédaient des groupes hydrauliques et étaient munies d’un sélecteur pour le volume de café en tasse.

Au niveau esthétique, les machines avec leur allure de tableau de bord d’avion sont une vraie réussite mais c’est malheureusement un crash qui les attends…

Publicité de Zenith Express pour les modèles automatiques

Groupe automatique Zenith Express

Intérieur d’une Zénith Express automatique. Étrangement les groupes ont été montés sur une BB simple chaudière.
Le circuit hydraulique fixé sur le haut du groupe sort à l’extérieur de la machine.

À Pascal qui lui demande « Pourriez-vous me dire la raison qui a précipité Zenith Express à la faillite ? », Mme Ravinetti répond, comme toute Marseillaise qui n'a pas la langue dans sa poche: « un jour, il y a un con qui a eu l'idée de vouloir automatiser les machines et vous comprenez, les recherches, les matrices, les machines qu'il a fallu acheter.... hé !!! Tout ça ça coûte cher... ».

Zenith Express modèle Infusia, 3 groupes

La « Société d’exploitation des entreprises Zenith Express » (nouvellement immatriculée en octobre 1967) disparait à peine trois ans plus tard. Les « Etablissements Zenith Express » sombrent en mars 1972 alors que la S.V.A.C. continuera ses activités jusqu’en novembre 1980 (certainement pour assurer la maintenance sur les machines en service) avant de subir le même sort. Si Reneka continue dans sa lignée avec la machine automatique qui devient alors son produit phare, Zenith Express qui s’était attaché à une certaine facture et avait été pionnière dans la conception de groupes levier, n’y survit pas. C’est la fin d’une ère, le patron de l’entreprise est de toute façon à l’âge de prendre sa retraite.

Francis Ravinetti décède le 12 décembre 2012 à l'âge de 80 ans, laissant son épouse (la Mme Ravinetti de l’histoire) et ses enfants Jean, Alain et Pierre avec les bribes de souvenirs familiaux de cette merveilleuse aventure dans le monde de l’expresso.
Les Ravinetti père et fils auront laissé en héritage aux amateurs de machines à café, de nombreuses machines témoignant de l’âge d’or des machines à expresso. Une marque encore considérée aujourd’hui comme le fleuron du ¾ français.