avis aux utilisateurs de bezzera unica

Bonsoir,

Je suis intéressé par la bezzera unica. Je suis surtout branché espresso et me ferais peut-être un latte par jour. Je pense donc qu'une machine à simple chaudière me suffira amplement...

J'ai cependant quelques questions à poser aux utilisateurs et aux connaisseurs évidemment! Tout d'abord, le groupe fonctionne-t-il bien avec une simple chaudière? la stabilité thermique? (le E61 étant à la base fait pour le hx). Comment sont les extractions avec ce type de machine? Digne d'une machine professionnelle? Je veux dire par là, si j'investis dans une telle machine, pourrais-je la garder des années sans regret?

Ensuite, imaginons que je fasse un latte; J'extrais mon café et ensuite je monte le lait. Si je veux remonter du lait tout de suite, est-ce possible ou dois-je d'abord enclencher le remplissage de la chaudière et attendre que la machine remonte à plus de 100 degrés?

Enfin, j'ai déjà pas mal de positif sur la machine mais si vous avez d'autres remarques à faire, je prends!
Êtes-vous toujours aussi satisfait?


merci beaucoup!
Bonne soirée

T'inquiète pas trop concernant l'adéquation du groupe et d'une chaudière dédicacée café: il y a plein de doubles chaudières sur le marché depuis des années (par exemple, Rocket R58, que vous connaissez tous).
Et de la vapeur pour deux pichets, tu en auras aussi en suffisance; même avec une minuscule chaudière comme la Saeco Via Venezia, ça passe.

Après, comment sont les extractions sur un E61? Euh... typée "E61", on en cause parfois
Est-ce que ça sera du niveau d'une machine pro? Là, il faudrait savoir ce que tu entends pas là... est-ce que tu feras un meilleur café que le bistro du coin? Ca, c'est sûr, mais pas du fait de la machine, mais bien du soin que tu apporteras à la préparation.
Mais si ton but est de mettre la main sur une machine capable de tirer le maximum de la mouture que tu vas lui apporter, alors il faudra sans le moindre doute aller voir ailleur; du côté de l'ASCASO UNO PROF à PID, d'une LELIT comme celle de slenk dans les p.a., ou encore d'une ancienne à PID (Lady, Reneka Duo, etc.). Pour plus d'info, il y a un début d'analyse dans un sujet sur les groupes commencé par Skydarking.

Voilà pour la partie technique, laissons place aux possesseurs pour leur avis sa la machine en général.

Alors, comme je l ai deja dit dans le sujet sur l Unica, celle ci est ma premiere machine, je n ai donc aucun repere de qualite.
La seule chose que je peux dire, c est qu en terme de gout et de texture je suis comble.
Apres 1 mois et demi d utilisation, je suis capable de sortir systematiquement le meme jus, et je suis de plus en plus rapide a trouver les reglages.
J avais lu je ne sais plus ou que le groupe E61 avait tendance a tirer court; et bien je confirme: 20-22ml c est delicieux, au dela c est moins bon.
Et pour finir, je n utilise que tres peu la vapeur, mais il faut moins d une minute pour faire monter la temperature de la chaudiere a 120 degres; le peu de fois ou je l ai fait, je n ai pas trouve ca tres contraignant.
En conclusion, je suis tres heureux de mon achat, sachant que la semaine derniere j ai gouter un express prepare a la r58 dans un petit cafe de la capital, resultat en toute honnete superieur, mais pas suffisament pour me faire regreter mon achat; on parle quand meme d une difference de 1200 euros!!!
Voila, j espere t avoir un peu eclaire.

Et quels cafés as-tu utilisés depuis son arrivée? De tout, ou bien plutôt typés (mélanges italiens foncés, par exemple)?

Un peu de tout. Du sidamo plutot clair au melange italien carbonise. J ai toujours reussi a obtenir un bon resultat: pas ou tres peu d amertume, une bonne crema noisette et persistante.
Apres c est une histoire de gout, mes preferes restent le harrar et le red bourbon.

Hello. Petit avis d’un possesseur d’Oscar et d’Unica… Ce qui me permet de comparer un peu ces deux machines qui occupent une gamme tarifaire assez comparable. Bon. Je ne suis pas un maître ès-shots comme nombre de contributeurs ici, mais si mon humble avis peut servir…

Quelques remarques en vrac, donc :

Par rapport à cette machine à simple chaudière, une HX apporte un plus indéniable si tu veux faire régulièrement des capuccini, des latte, etc, la vapeur étant toujours disponible immédiatement et en abondance. La Unica le fait très bien aussi – et c’est même plutôt amusant de jouer avec les purges / remplissages de la chaudière – mais c’est plutôt adapté à une utilisation assez occasionnelle de la buse vapeur. En revanche, on peut expérimenter un peu sur les températures avec le contrôleur PID de l’Unica, alors que pour régler le pressostat sur une HX, c’est moins « user friendly ».


Pour le café lui-même, je suis beaucoup plus « double shot » que « ristretto». Le groupe E61 a la réputation d’être bien adapté aux tirages courts. Mais en tous cas, sur un shot ou un double « classiques », pour ne parler de ce que je connais, la qualité d’extraction et le résultat en tasse me satisfont largement les papilles. Je concèderais peut être même un petit plus à l’Unica par rapport à l’Oscar, mais c’est probablement plus « psychologique » qu’autre chose : la Unica est la « petite dernière » donc on tend naturellement à la préférer un peu…    (et puis elle est belle et la commande à levier donne l’impression d’être plus impliqué dans la préparation de son jus  ).

Côté durée de vie, bien entretenue, ce genre de machine devrait durer pas mal d’années. Nettoyage et remplacement du joint de coupe se font sans difficulté apparente.

Pas de « temp surfing » nécessaire sur ce modèle donc pas vraiment de problème pour gérer les températures. Demeure la possibilité de jouer avec celles-ci mais ça se fait « au palais » et ce qui plaît avec un café ne plaira pas forcément avec le suivant. Pour ma part, je reste environ à 91° pour le café, ce qui constitue un plafond, le PID oscillant alors entre 89 et 91° ce qui m’apparaît suffisamment stable. Soit 90° de moyenne. Au poil. A toi de goûter et de voir si tu préfères monter par exemple à 92° de moyenne sur certaines torréfactions. Ca m’arrive.


Reste la maîtrise de la production de vapeur qui comme je te le disais précédemment est plus « sioux ». On commande la montée en température au PID (une touche), puis on purge un peu d’eau pour faire de la place pour la vapeur et permettre une élévation rapide de la température – ça dure environ 40 secondes – puis après une dernière purge de sécurité on fait monter son lait, puis on nettoie, puis on programme au PID la redescente en température (une touche) et on purge cette fois la vapeur tout en enclenchant la commande manuelle de la pompe – très important pour ne pas risquer d’abîmer l’élément chauffant – pour faire entrer de l’eau froide dans la chaudière et prestement redescendre la température et la stabiliser – ce qui dure encore 40 secondes. Dis comme ça, ça semble compliqué mais c’est plutôt rigolo… si l’on ne fait pas 4 capuccini par jour. Sinon, ça doit finir par gaver un peu     .


Sur l’électronique, il se dit que les PID étaient autrefois placés à un emplacement trop proche de la chaudière ce qui les faisait chauffer et les déréglait… Mais le problème a été corrigé sur les dernières générations, dont la Unica. Sauf grosse malchance, il ne devrait pas y avoir de souci. Evidemment, toute électronique demeure un point de "fragilité" supplémentaire mais un PID, ça se change et ça se trouve assez facilement, ce me semble.


J’en profite pour glisser un ou deux tuyaux : si ta machine s’arrête complètement (tout s’éteint), ça veut seulement dire qu’elle n’a plus assez d’eau (elle le fait savoir comme ça : inutile de paniquer pour rien puisque cela va t’arriver tôt ou tard ). Tu trouveras peut être que le réservoir est encore au quart plein : c’est « normal » : ils ont tellement peur que la pompe tourne à vide qu’elle s’arrête alors qu’il y a encore une bonne marge. Tu peux « tromper » un peu le détecteur en ajoutant un petit poids au réservoir. Attention quand même à t’assurer qu’il reste de l’eau avant l’arrêt !

Autre chose : tu vas vite voir aux premières extractions que le manomètre bondit au bout de quelques instants (après la pré infusion) à 11 – 12 bars au lieu des 9 bars « académiques ». Là encore, il faut le savoir, c’est normal : Bezzera considère que les 9 bars c’est pour les machines à pompe volumétrique (dites « rotatives » - en général celles qui sont raccordées au réseau d’eau) qui déboulent tout de suite avec une forte pression. Leurs machines à pompe vibrante (comme sur la Unica et la plupart des machines de ce type) sont réglées d’usine à 11 bars avec une OPV à 12 bars. Il y a d’interminables débats sur le bien-fondé ou non de ce choix mais on peut bien considérer que les ingénieurs de Bezzera savent ce qu’ils font et ils défendent leur décision. Donc… De toute façon, l’important est dans la tasse.

Voilà voilà. Pour faire beaucoup plus bref : que du bonheur. Mais je n’ai pas essayé non plus la multitude de machines du marché  

100% d accord avec kfir.

Tout d'abord, merci pour ces réponses rapides et détaillées! Je crois que je ne vais pas tarder à craquer (on attend l'argent...économie...^^)

Une question me trotte encore dans la tête.
La différence de prix entre un duo oscar+grinta et un duo bezzera unica+mignon en vaut-elle la peine (pour la même utilisation)?
Je dois vous avouer que le look de la bezzera m'attire beaucoup plus mais bon...si c’est pour le même résultat...

Je vous remercie encore pour votre aide!

Usages différents, difficile à comparer donc...

Comme dit Pig, et comme exposé ci-dessus, ce ne sont pas des machines basées sur le même principe.

Pour l’esthétique… De gustibus et coloribus non est disputandum.    Cela dit, je partage ce point de vue : l’Unica trône magistralement en cuisine. En plus on peut de coiffer ou se raser en la contemplant tellement ça brille. Revers de la médaille : il faut user régulièrement du chiffon si l’on souhaite la laisser ainsi en majesté. Mais bon, c’est un élément assez accessoire.

Dans tous les cas, la Oscar est un très bon investissement mais je conseillerais de prendre systématiquement l’option OPV pour la régularité (et la protection de la pompe ?), et vanne casse vide pour des raisons de commodité. Le surcoût étant par ailleurs très raisonnable.

Dans tous les cas et comme pour toute machine, la qualité du moulin sera aussi importante que celle de la machine elle-même, bien sûr. Reste le prix de l’ensemble avec une Unica qui reviendra plus cher qu’une Oscar, même modifiée, mais rendra des services un peu différents, sera plus « sexy »,  etc. Pour finir sur les « petits détails », l’Unica prend un peu moins de place que l’Oscar, je préfère sensiblement sa commande de vapeur par levier 2 positions, et le chauffe tasse chauffe mieux les tasses. Mais on est vraiment là dans les mini-sujets.

Sans considération de l’usage de la buse vapeur (mais encore plus compte tenu de la commodité de cette fonction sur l’Oscar par rapport à l’Unica) et tout en considérant que je trouve mes extractions avec la Bezzera un petit poil plus savoureuses avec la plupart des cafés que j’utilise et apprécie (Harar, Malabar, Chanchamayo…) je dirais que si le prix est une donnée sensible, le rapport Q/P sera en faveur de l’Oscar qui est quand même moins chère.

Demeure la question du moulin puisque, là aussi… j’ai les deux !

Et là, je trouve pour ma part que le Mignon vaut sa différence de prix sur le Grinta. Plus régulier dans sa mouture, plus stable dans ses réglages, disposant d’un réglage continu, « gâchant » nettement moins de café, plus compact et facile à nettoyer, etc. Je trouve cette fois la différence sensible en termes d’utilisation. Attention ! Je ne dis pas du tout que le Grinta est une bouse : c’est celui que j’utilise avec la Unica (ce qui soit dit en passant fausse un peu le comparatif entre les deux machines). Il fait correctement le job. Mais je trouve le Mignon supérieur sur les points soulevés ci-dessus. J’ai pris le Grinta d’occase pour pouvoir entrer dans le budget inflexible fixé par Madame tout en essayant de m’offrir l’Unica. Au passage, si tu veux faire une économie sensible en général, je pense revendre le Grinta (couleur chrome comme il se doit avec la Bezzera) à petit prix tout doux…  

Voilà voilà…

Merci beaucoup pour ces renseignements! Si jamais tu compares oscar + mignon avec bezzera+ mignon, tiens moi au courant!

Je pense parfois a ce type de machine, j'ai une isomac venus avec PID , as tu déja eu une machine comparable (silvia, lelit etc..)et si oui , as tu vu une grosse différence avec l'unica ou c'etait tres tres peu , je ne fais que des expresso ou des allongés , la seule différence que je vois etant qu'un groupe E61 est mieux que mon groupe actuel au niveau stabilité mais malgré tout je ne verrais pas grand différence..

Hello. Si la question m’est adressée, non, je ne peux te donner de comparaison personnelle avec ces machines que je n’ai jamais encore utilisées. J’ai vu La Lumière avec l’Oscar. Avant c’était des modèles Ouatelse ou des robots…

Pour le comparatif avec usage du Mignon dans les deux cas… Si je n’acquiers pas un Mignon dans les prochaines semaines, je pense en effet faire voyager le mien entre Paname et la Normandie et m’en tenir au même café avec les deux machines afin de parfaire l’analyse.

Encore une question pur KfiR

Quelle machine est la plus facile à entretenir ? On n'en parle pas souvent de ça ...

Mmmpfff… A ce stade, je ne vois pas de différence bien flagrante. Dans tous les cas, un backflush simple à la flotte quotidien, et un peu de détergent une fois par mois. Les PF, les filtres et la grille de douchette dans leur petit bain à cette occasion, et voilà pour l’entretien courant. Lesdites grilles se démontent et se remontent facilement.

A noter toutefois, puisque tu m’y fais penser… Sur l’UNICA, le joint de groupe « tombe » avec la grille autour de laquelle il est placé. Une fois tout ça remis en place, j’ai beau bien enfoncer le tout, les PF sont « serrés en position » au moins un à deux centimètres AVANT leur position antérieure (pour être plus clair, le PF hors extraction, était serré à 6 heures, maintenant il est déjà largement serré à 7 heures. Curieux… )

Maintenant, dans le cas de l’Oscar, il y a un processus de détartrage plus complexe puisqu’il faut éviter de faire entrer du détartrant dans la chaudière cuivre qu’il risque d’attaquer (voir le post où on en parlait, il y a quelques jours) ce qui suppose de débrancher la vanne d’alimentation automatique quand on se lance dans l’opération. En effet, l’eau est peu amenée à circuler dans la chaudière qui ne pompe que ce dont elle a besoin pour refaire le niveau et le détartrant peut donc y stagner plus longtemps et l’attaquer. Dans le cas de l’UNICA, l’eau de la chaudière est l’eau consommée donc il suffit de flusher longuement et de rincer ainsi tout l’ensemble. Cela dit, avec de la Volvic, comme j’en utilise pour chacune des machines, je pense qu’il n’est pas nécessaire de procéder souvent à l’opération (ça dépend évidemment de l’utilisation que l’on a de sa bouilleuse).

Je n’ai pas assez de recul pour commenter l’entretien sur le long terme. Pour le reste (les "petites choses"), comme dit ci-dessus, la Bezzera est sexy/flashy en diable et en conséquence, la moindre trace de didis sur la carosserie ou sur le groupe est comme un bouton sur le nez de Gisele Bundchen.  De plus, quand on abaisse le levier à fond pour dépressuriser… Fssschhhhh !!! Ca épate les visiteurs mais ça éclabousse la belle façade, le beau manomètre, le beau Biscione (la vouivre) viscontique milanize staïle, etc.  Prévoir un emplacement proche pour un stock de microfibres destiné à briquer la belle. Je frotte aussi l’Oscar mais avec moins de régularité et d’attention aux détails. Et paradoxalement… attention : je trouve que l’acier inox rutilant se raye plus facilement que l’ABS teinté dans la masse de la Nuova Simonelli.

Voilà voilà… J’espère que je n’ai rien omis.

Attention: il faut éviter autant que faire se peut de détartrer une machine un poil complexe (comme l'Oscar). Tant qu'elle fonctionne bien, on n'y touche pas. C'est une recommandation que vous lirez souvent ici et ailleurs. En plus, à petite dose, le calcaire protège votre machine.
Par contre, si vous commencez à déloger des cailloux, vous risquez de devoir vous taper un sacré démontage si ça coince on ne sait où!

Tu parles du détartrage du circuit, de celui de la chaudière... ou des deux ?

J'ai cru comprendre en effet qu'il fallait mieux en tous cas ne pas se préoccuper de détartrer le bouilleur et de laisser ça aux pros.

Maintenant en effet, c'est une opération que j'ai faite une fois au bout d'un an (je parle du circuit) et je ne suis pas convaincu non plus que c'était bien nécessaire...