Torréfaction fraiche et complexité aromatique

Voilà quelques années que je me suis un peu investi dans l'appréciation du café en expresso.

J'ai souvent lu et, bien sur, en tant que débutant, accepté l'idée que café fraichement torréfié = qualité aromatique inégalable.

Après avoir vu mes gouts basculer très nettement du coté mélanges au détriment des pures origines, je découvre petit à petit que j'ai de sérieux doutes sur ce dogme...

Notamment dans le cas de torréfaction assez poussée et sur des mélanges à 20-30% de robusta, je trouve qu'un vieillissement de quelques mois - en paquet fermé d'origine - est extrêmement favorable à l'expression de certains arômes.
Un de mes mélanges favoris, le Bar de Mondial Caffé (Italie, dans les Pouilles), exprime des arômes épicés très complexes et que j'aime réellement beaucoup, comme la cannelle, la réglisse, le sental... après 2 à 3 mois de vieillissement. Je n'ai pas cette palette aromatique immédiatement après torréfaction.

Il est, par contre, évident que l'intensité aromatique en prend un petit coup. Mais plus de coté volatile ou ampyreumatique que je trouve parfois dérangeant dans les 3-4 premières semaines.
J'ai une perception un peu similaire sur le havane de Brasilia (que j'ai découverts grâce au site et à Totokro en particulier).
J'ai trouvé mes premiers essais plutôt monolithiques et très "évidents". Du lourd mais pas en finesse. Genre Chateauneuf du Pape en équivalent pinard.
J'ouvre mon second paquet hier soit presque 2 mois après l'achat initial.
Transformé. Voyage oriental et en prime une créma sublime!!! bien plus subtil que le premier paquet! Le Chambolle Musigny du ristreto...

Je délire ou d'autres ont eu des expériences similaires?

D'autres que toi partagent cet avis. Je reprends ici les propos d'un membre connu, La Ducale, qui torréfie(ait). Il disait que certains de ces client ne voulaient pas de café trop jeune et attendaient une maturation de qq mois (j'ai le chiffre 6 en tête sous réserve) car le résultat était autre.

Est-ce valable pour les mélanges comme les origines ? A essayer à condition d'avoir un palais fin et une bonne mémoire gustative/olfactive.

Pour compléter et comparer, je vais faire un test avec le Rouge Brasilia : un paquet récent et un ancien. A suivre donc.

brezeme a écrit:
Voilà quelques années que je me suis un peu investi dans l'appréciation du café en expresso.

J'ai souvent lu et, bien sur, en tant que débutant, accepté l'idée que café fraichement torréfié = qualité aromatique inégalable.

Après avoir vu mes gouts basculer très nettement du coté mélanges au détriment des pures origines, je découvre petit à petit que j'ai de sérieux doutes sur ce dogme...

Notamment dans le cas de torréfaction assez poussée et sur des mélanges à 20-30% de robusta, je trouve qu'un vieillissement de quelques mois - en paquet fermé d'origine - est extrêmement favorable à l'expression de certains arômes.
Un de mes mélanges favoris, le Bar de Mondial Caffé (Italie, dans les Pouilles), exprime des arômes épicés très complexes et que j'aime réellement beaucoup, comme la cannelle, la réglisse, le sental... après 2 à 3 mois de vieillissement. Je n'ai pas cette palette aromatique immédiatement après torréfaction.

Il est, par contre, évident que l'intensité aromatique en prend un petit coup. Mais plus de coté volatile ou ampyreumatique que je trouve parfois dérangeant dans les 3-4 premières semaines.
J'ai une perception un peu similaire sur le havane de Brasilia (que j'ai découverts grâce au site et à Totokro en particulier).
J'ai trouvé mes premiers essais plutôt monolithiques et très "évidents". Du lourd mais pas en finesse. Genre Chateauneuf du Pape en équivalent pinard.
J'ouvre mon second paquet hier soit presque 2 mois après l'achat initial.
Transformé. Voyage oriental et en prime une créma sublime!!! bien plus subtil que le premier paquet! Le Chambolle Musigny du ristreto...

Je délire ou d'autres ont eu des expériences similaires?

- Le goût basique d'un mélange est assez long à disparaître surtout si le café est correctement entreposé, c'est du brut de fonderie, par contre certaines subtilités apportées à un mélange par des variétés complexes qui le composent, disparaissent très vite, c'est le cas par exemple pour la fameuse note fleurie propre à certains Yirgacheffe qui s'estompe en 15 jours et devient introuvable après quelques semaines. Un mélange à 30% de robusta ne risque pas grand chose avec 10% qui est à mon avis un maximum, oui !