Visite chez Soluna
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Expresso :: Le café :: A propos du café
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Re: Visite chez Soluna
Ils ont plus "faciles" à travailler pour l'utilisateur final, mais demandent une énorme expérience au torréfacteur pour obtenir le résultat. C'est la raison pour laquelle j'indique que la torréfaction ne se résume pas à sortir une "origine" à son optimal (déjà quand on obtient ça ce n'est pas si mal), mais de formuler, d'anticiper et surtout de sortir un produit assez constant. Un mélange varie également beaucoup dans le temps, jadis j'avais des utilisateurs qui ne voulaient que des cafés (exploités Cona) qui aient plus d'un mois de vieillissement. La crème, ils s'en foutaient royalement (voir un vieux post où je répondais "non la crème n'est pas un révélateur de qualité"). Or, c'est ce qui part en premier et son absence n'est pas OBLIGATOIREMENT signe d'un mauvais café.kocca91 a écrit:Oui, la force des mélanges est qu'ils sont beaucoup plus facile à travailler que les simples origines. De plus, le goût varie beaucoup moins en fonction des différents paramètres que sont la température, l'humidité et le temps. Par exemple, j'ai acheté un Yirgacheffe fraîchement torréfié mercredi dernier. Je l'ai laissé dégazé à l'air libre et je l'ai essayé chaque jour. Je suis toujours impressionné de la différence de goût obtenue chaque jour ! Je pense que le paramètre fondamental qui amène cette différence est le temps. Cela fait donc 6 jours aujourd'hui et je peux vous assurer qu'il y a 2 heures ça a été le nirvana. Une douceur qu'il n'avait pas les premiers jours. Des notes de chocolat et de banane facilement décelables. Magnifique.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
C'est un échange très instructifs. Et j'avouer que mes expériences m'amènent vers la philosophie de La Ducale.
le terroir :
Il y a un certain snobisme dans les origines uniques c'est indéniables.
On parle de Terroir.
C'est pour moi un abus de langage. C'est d'ailleurs un mot intraduisible dans quantité d'autres langues et qui révèlent bien la culture française de l'expérience culinaire à partir des matières premières.
Appliqué au café c'est inexact
En parlant de terroir, on amène les français (et les autres) à faire une corrélation rapide entre le vin et le café. Ce qu'il y a de TROMPEUR dans l'emploi de ce terme c'est qu'il fait oublié que les vins (et quantité d'autres mets) définit par un terroir sont tous des assemblages de cépages et que les meilleurs vins du mondes sont aussi tous des assemblages.
Les vins
Les vins de cépage qui se développent pour le marché Américain, peuvent être bon, voir très bon, mais chez moi n'amène qu'un plaisir mesuré. Alors qu'un Nuit Saint George de haute volée peut me faire littéralement pleurer.
Comme un Cognac à la richesse aromatique incroyable qui est l'assemblage de centaines de liqueurs.
Nous n'avons pas du tout l'habitude en France de nous soucier de provenance unique, et ce choix a fait ces preuves dans nombres de domaines, et fait même référence dans le monde.
L'approche scientifique de la production agro alimentaire
L'approche systémique des matières premières est un idéal qui oublie qu'elles vivent et qu'il n'y pas moyen de controler le climat, la composition des sols et tout le toutim.
Le tort (pour moi s'en est un ) des américains et de vouloir controler (soumettre?) toutes la chaines, quitte à modifier les plants, forcer la pousse, traiter, etc... oubliant que nous pauvres humains n'y pouvont pas grands choses.
Le génie des hommes étaient jusqu'a maintenant d'avoir su s'adapter là ou il vivait et d'avoir su en tirer le meilleur. N'importe ou dans le monde, la cuisine traditionelle est capable de sortir des plaisirs culinaires absolus, même si il n'y a pas grand chose comme aliments de bases.
Conclusion:
Nous sommes extrêmement gatés en France et nous avons une culture des sens, ne l'oublions pas lorsque nous consultons les forums anglo saxons et consort. Il font avancer les choses dans un sens c'est certains, mais ils ne se rendent pas forcément compte de ce qu'ils perdent.
D'ailleurs ce sont des forums pour moi ou on parle jouet plus que dégustation et richesse sensorielle.
Je suis persuadé que la standardisation actuelle (qui a a peine 50 ans sur l'échelle de l'humanité) est une donnée simplement économique. A l'autre bout je suis persuadé qu'un humain préfèrera toujours ce qui flatte son palais. Il y aura toujours un marché pour ça, même si il doit reposer sur le troc. (C'est ce qu'a fait mon arrière grand père en 40 en gardant sa meilleure huile d'olive pour ses voisins, le village ; et le reste pour les autorités)
Quand aux assemblages, si ceux que l'on goute ne nous plaisent pas, c'est surement que l'homme derrière n'est pas assez bon...Ce n'est pas donné à tout le monde et ça ne s'improvise pas.
le terroir :
Il y a un certain snobisme dans les origines uniques c'est indéniables.
On parle de Terroir.
C'est pour moi un abus de langage. C'est d'ailleurs un mot intraduisible dans quantité d'autres langues et qui révèlent bien la culture française de l'expérience culinaire à partir des matières premières.
Appliqué au café c'est inexact
En parlant de terroir, on amène les français (et les autres) à faire une corrélation rapide entre le vin et le café. Ce qu'il y a de TROMPEUR dans l'emploi de ce terme c'est qu'il fait oublié que les vins (et quantité d'autres mets) définit par un terroir sont tous des assemblages de cépages et que les meilleurs vins du mondes sont aussi tous des assemblages.
Les vins
Les vins de cépage qui se développent pour le marché Américain, peuvent être bon, voir très bon, mais chez moi n'amène qu'un plaisir mesuré. Alors qu'un Nuit Saint George de haute volée peut me faire littéralement pleurer.
Comme un Cognac à la richesse aromatique incroyable qui est l'assemblage de centaines de liqueurs.
Nous n'avons pas du tout l'habitude en France de nous soucier de provenance unique, et ce choix a fait ces preuves dans nombres de domaines, et fait même référence dans le monde.
L'approche scientifique de la production agro alimentaire
L'approche systémique des matières premières est un idéal qui oublie qu'elles vivent et qu'il n'y pas moyen de controler le climat, la composition des sols et tout le toutim.
Le tort (pour moi s'en est un ) des américains et de vouloir controler (soumettre?) toutes la chaines, quitte à modifier les plants, forcer la pousse, traiter, etc... oubliant que nous pauvres humains n'y pouvont pas grands choses.
Le génie des hommes étaient jusqu'a maintenant d'avoir su s'adapter là ou il vivait et d'avoir su en tirer le meilleur. N'importe ou dans le monde, la cuisine traditionelle est capable de sortir des plaisirs culinaires absolus, même si il n'y a pas grand chose comme aliments de bases.
Conclusion:
Nous sommes extrêmement gatés en France et nous avons une culture des sens, ne l'oublions pas lorsque nous consultons les forums anglo saxons et consort. Il font avancer les choses dans un sens c'est certains, mais ils ne se rendent pas forcément compte de ce qu'ils perdent.
D'ailleurs ce sont des forums pour moi ou on parle jouet plus que dégustation et richesse sensorielle.
Je suis persuadé que la standardisation actuelle (qui a a peine 50 ans sur l'échelle de l'humanité) est une donnée simplement économique. A l'autre bout je suis persuadé qu'un humain préfèrera toujours ce qui flatte son palais. Il y aura toujours un marché pour ça, même si il doit reposer sur le troc. (C'est ce qu'a fait mon arrière grand père en 40 en gardant sa meilleure huile d'olive pour ses voisins, le village ; et le reste pour les autorités)
Quand aux assemblages, si ceux que l'on goute ne nous plaisent pas, c'est surement que l'homme derrière n'est pas assez bon...Ce n'est pas donné à tout le monde et ça ne s'improvise pas.
totokro- Date d'inscription : 01/10/2009
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Re: Visite chez Soluna
Intéressant !
Moi je ne vois pas de snobisme à parler de terroir. Le terroir, c'est un ensemble de conditions climatiques, altitude, sol et variété de café qui fait qu'un terroir est UNIQUE et NON REPRODUCTIBLE. Et si ça peut améliorer la traçabilité du produit, ce serait pas mal également.
Il existe des analogies avec le vin et j'avais modestement essayé de réfléchir autour des assemblages et des pures origines ici : http://www.maxicoffee.com/blog/?melange-ou-pure-origine
Il y a pas mal de réponses à ta réflexion sur "appliqué au café c'est inexact". Pour faire simple, une pure origine est souvent également un assemblage de plusieurs variétés botaniques de caféiers (l'équivalent du terme cépage pour le vin).
A l'origine, le but d'assembler différents cafés était d'équilibrer les saveurs. Mais ne nous voilons pas la face, de nos jours, l'assemblage permet aussi au torréfacteur d'écouler des cafés de médiocre qualité.
Bon, je termine mon Rémy Martin (en pleine découverte car je déguste du cognac depuis moins de 6 mois...)
Seb
Moi je ne vois pas de snobisme à parler de terroir. Le terroir, c'est un ensemble de conditions climatiques, altitude, sol et variété de café qui fait qu'un terroir est UNIQUE et NON REPRODUCTIBLE. Et si ça peut améliorer la traçabilité du produit, ce serait pas mal également.
Il existe des analogies avec le vin et j'avais modestement essayé de réfléchir autour des assemblages et des pures origines ici : http://www.maxicoffee.com/blog/?melange-ou-pure-origine
Il y a pas mal de réponses à ta réflexion sur "appliqué au café c'est inexact". Pour faire simple, une pure origine est souvent également un assemblage de plusieurs variétés botaniques de caféiers (l'équivalent du terme cépage pour le vin).
A l'origine, le but d'assembler différents cafés était d'équilibrer les saveurs. Mais ne nous voilons pas la face, de nos jours, l'assemblage permet aussi au torréfacteur d'écouler des cafés de médiocre qualité.
Bon, je termine mon Rémy Martin (en pleine découverte car je déguste du cognac depuis moins de 6 mois...)
Seb
kocca91- Professionnel
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Re: Visite chez Soluna
Je partage le gros de ce que tu dis, néanmoins les origines bien traitées peuvent parfois révéler des choses splendides et pas obligatoirement hors de prix. Malgré tout, en consommation régulière et à des prix abordables (pour tout-à-chacun qui veut mettre un peu de sous dans son café), je trouve que l'approche origine pure WBC n'est pas satisfaisante ou alors en faisant du zapping et en se transformant en testeur. C'est surtout pas reproductible ...
A la grande époque des origines "blanches" Suavor, un Brésil Sul de Minas ou un Hawaï (et même un Blue Moutain) n'étaient pas issus d'une seule et unique plantation, mais bien souvent d'un mélange de récoltes et d'exploitants. Raison: retrouver une identité constante pour le Client et savoir faire du Monsieur qui torréfiait. Ce qui fait que même avec des récoltes plus faibles d'une année, on peut compenser par d'autres en conservant une typicité.
Je peste assez fort contre Solunas et certaines brûleries boboïsantes, car hors la qualité qui n'est pas toujours là (je ne vais pas acheter trois paquets à 6 € dans l'espoir qu'un ait été torréfié par "le gars qui dit qui sait"), c'est qu'ils n'ont strictement rien compris à ce qu'était une "origine" ou qu'ils confondent ça avec la "récolte".
Si je prends le Guatemala, j'aime bien travailler avec Pulcal mais j'assemble aussi avec un Santa Anna ou d'autres coopératives producteurs plus haut pour faire un Guatemala qui sera toujours le même. Même si Doña María Zelaya n'a pas - cette année - une récolte formidable, on sortira toujours un Guatemala "origine" constant et bon
Là où ça commence à me gonfler et ferme, c'est qu'au nom du terroir, de la remontée jusqu'à la source de la source, on s'écarte de ce qu'est une origine (qui est une typologie de café) pour aller vers du puritanisme café. Et c'est cette approche venue des USA qui me gonfle, tout comme dans le vin. Il sert de tester des échantillons d'une plantation/coopérative seuls (un torrféacteur le fait au quotidien sur 50 à 100g), commercialiser est bien souvent une source de désillusion dans le temps. Et le Client qui reprend cette "origine/récolte" repart bien déçu.
Si je prends un moka, le mélange que je produis en restauration est composé, après essais, de cinq à six récoltes/récoltants/régions différents. Ce n'est pas simplement une coopérative (même si une est la base), mais quatre à cinq autres qui après la torréfaction d'essai donnent la ou les broches de notre moka.
A la grande époque des origines "blanches" Suavor, un Brésil Sul de Minas ou un Hawaï (et même un Blue Moutain) n'étaient pas issus d'une seule et unique plantation, mais bien souvent d'un mélange de récoltes et d'exploitants. Raison: retrouver une identité constante pour le Client et savoir faire du Monsieur qui torréfiait. Ce qui fait que même avec des récoltes plus faibles d'une année, on peut compenser par d'autres en conservant une typicité.
Je peste assez fort contre Solunas et certaines brûleries boboïsantes, car hors la qualité qui n'est pas toujours là (je ne vais pas acheter trois paquets à 6 € dans l'espoir qu'un ait été torréfié par "le gars qui dit qui sait"), c'est qu'ils n'ont strictement rien compris à ce qu'était une "origine" ou qu'ils confondent ça avec la "récolte".
Si je prends le Guatemala, j'aime bien travailler avec Pulcal mais j'assemble aussi avec un Santa Anna ou d'autres coopératives producteurs plus haut pour faire un Guatemala qui sera toujours le même. Même si Doña María Zelaya n'a pas - cette année - une récolte formidable, on sortira toujours un Guatemala "origine" constant et bon
Là où ça commence à me gonfler et ferme, c'est qu'au nom du terroir, de la remontée jusqu'à la source de la source, on s'écarte de ce qu'est une origine (qui est une typologie de café) pour aller vers du puritanisme café. Et c'est cette approche venue des USA qui me gonfle, tout comme dans le vin. Il sert de tester des échantillons d'une plantation/coopérative seuls (un torrféacteur le fait au quotidien sur 50 à 100g), commercialiser est bien souvent une source de désillusion dans le temps. Et le Client qui reprend cette "origine/récolte" repart bien déçu.
Si je prends un moka, le mélange que je produis en restauration est composé, après essais, de cinq à six récoltes/récoltants/régions différents. Ce n'est pas simplement une coopérative (même si une est la base), mais quatre à cinq autres qui après la torréfaction d'essai donnent la ou les broches de notre moka.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
Bonjour La Ducale. Pour un professionnel, je comprends tout à fait le but d'assembler plusieurs plantations afin d'obtenir une reproductibilité acceptable pour le client. Pour une consommation personnelle, cela ne me dérange pas qu'une récolte de printemps soit différente (et moins bonne) de celle d'octobre. En 2007, le Santa Ana était exceptionnellement bon. Moins après... Cela fait parti du jeu ! De la même manière que l'on attends les premières impressions du Beaujolais nouveau.
kocca91- Professionnel
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Re: Visite chez Soluna
kocca91 a écrit:A l'origine, le but d'assembler différents cafés était d'équilibrer les saveurs. Mais ne nous voilons pas la face, de nos jours, l'assemblage permet aussi au torréfacteur d'écouler des cafés de médiocre qualité.
Salut Sébastien,
Je ne partage pas ton avis chez les BONS torréfacteurs. Si un café est mauvais, il est éliminé au test préliminaire et repart direct chez l'expéditeur. Donc, quand on sait gérer ses stocks, il n'y a pas de bons et de mauvais cafés dans une variée choisie et acceptée. Tu peux juste "ajuster" certaines faiblesses de récoltes, mais pas s'en servir comme remplissage. Tu as trois niveaux d'approche et je vais citer une marque disparue:
- la notion de l'origine "façon WBC", ex : Guatemala Volcanic San Marcos, Barrancas. Et s'il n'est pas génial en 2008 ?
- la notion de l'origine qui me semble être la bonne: Suavor Origines "Guatemala"*. Un mélange de Pulcal Antigua et de deux/trois autres cafés du Guatemala, dont celui ci-dessus. C'est une origine (le café a le caractère d'un Guatemala), mais on peut le rendre constant à 95%)
- le mélange élaboré: Suavor Président* qui comporte une proportion de Guatemala Pulcal, de Colombie, d'Équateur, etc... Il est invariant à 99 %.
La traçabilité est un truc qui me fait doucement rigoler. Je me fous qu'un café soit traçable ou non, ce que je lui demande, c'est;
- d'être conforme (récolte, traitements);
- d'être séché comme il se doit;
- d'être gradé justement;
- d'être bien transporté;
- d'être payé à juste prix aux producteurs.
Tu sais, sur les logs de fabrication, chaque lot de mélange est tracé.... Je peux te dire sur quels lots, sur quelles plantations un mélange est fait.
* je parle de Suavor car ces mélanges ne sont plus disponibles pour le GP, donc hors publicité et la marque est morte en 2008
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
kocca91 a écrit:Bonjour La Ducale. Pour un professionnel, je comprends tout à fait le but d'assembler plusieurs plantations afin d'obtenir une reproductibilité acceptable pour le client. Pour une consommation personnelle, cela ne me dérange pas qu'une récolte de printemps soit différente (et moins bonne) de celle d'octobre. En 2007, le Santa Ana était exceptionnellement bon. Moins après... Cela fait parti du jeu ! De la même manière que l'on attends les premières impressions du Beaujolais nouveau.
Oui mais cette démarche peut expliquer que des gens soient déçus et disent ensuite que leur torréfacteur "artisanal" est variant.
Je vais préparer du BMJ pour les fêtes et j'ai attendu d'avoir trois fermes et trois années avant d'envisager de brocher. Pour faire un café qui est pour moi LE BMJ de référence. Et ça, un Malvern Farm 2007 ne me le permet pas, car en 2007 ... il lui manquait un peu de coté poivré. Mélangé avec deux autres (dont un 2006), je retrouve le caractère que je recherche dans l'origine Blue Moutain.
La torréfaction, y compris des origines, c'est un art de formulation. Cuire une récolte de vert, c'est cuire. Quand le talent est là et que l'on sait dire "non, on ne sort pas car c'est médiocre; OK". Mais j'ai montré ici des choses qui faisaient peur à voir
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
webgelato a écrit:
Les vins
Les vins de cépage qui se développent pour le marché Américain, peuvent être bon, voir très bon, mais chez moi n'amène qu'un plaisir mesuré. Alors qu'un Nuit Saint George de haute volée peut me faire littéralement pleurer.
Comme un Cognac à la richesse aromatique incroyable qui est l'assemblage de centaines de liqueurs.
Nous n'avons pas du tout l'habitude en France de nous soucier de provenance unique, et ce choix a fait ces preuves dans nombres de domaines, et fait même référence dans le monde.
Euh, un Nuit St Georges, c'est Pinot Noir exclusivement et les climats (c'est le nom des parcelles qui donnent le deuxième nom du vin si je ne me trompe) sont souvent très réduits surtout sur les grandes appellations - quelques hectares tout au plus quand ce n'est pas juste un champ... On est là dans la pure origine de chez pure... De à vient l'émotion (qui n'est pas là chaque année d'ailleurs) mais que je ne n'ai jamais trouvé même sur des bons Bordeaux - parfaits car assemblés mais sans cette part d'âme ! Et le principe de l'AOC est bien d'associer un produit et ses qualités à une région. Je conteste donc ces deux paragraphes !!!!
Je trouve les deux visions du café - celle liée à la parfumerie/l'assemblage et celle liée au vin d'appellation parfaitement légitimes et je pense effectivement que ce qui les différencie (si elles sont faites honnêtement pas pour faire du marketing) c'est pour l'assemblage une grande qualité constante et l'autre une émotion pas garantie et qui n'est pas à confondre avec une perfection (qu'un assemblage est plus susceptible d'atteindre). À chacun de choisir entre les deux ou d'alterner !
JN- Date d'inscription : 09/09/2009
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Re: Visite chez Soluna
La Ducale a écrit:kocca91 a écrit:Bonjour La Ducale. Pour un professionnel, je comprends tout à fait le but d'assembler plusieurs plantations afin d'obtenir une reproductibilité acceptable pour le client. Pour une consommation personnelle, cela ne me dérange pas qu'une récolte de printemps soit différente (et moins bonne) de celle d'octobre. En 2007, le Santa Ana était exceptionnellement bon. Moins après... Cela fait parti du jeu ! De la même manière que l'on attends les premières impressions du Beaujolais nouveau.
Oui mais cette démarche peut expliquer que des gens soient déçus et disent ensuite que leur torréfacteur "artisanal" est variant.
Je vais préparer du BMJ pour les fêtes et j'ai attendu d'avoir trois fermes et trois années avant d'envisager de brocher. Pour faire un café qui est pour moi LE BMJ de référence. Et ça, un Malvern Farm 2007 ne me le permet pas, car en 2007 ... il lui manquait un peu de coté poivré. Mélangé avec deux autres (dont un 2006), je retrouve le caractère que je recherche dans l'origine Blue Moutain.
La torréfaction, y compris des origines, c'est un art de formulation. Cuire une récolte de vert, c'est cuire. Quand le talent est là et que l'on sait dire "non, on ne sort pas car c'est médiocre; OK". Mais j'ai montré ici des choses qui faisaient peur à voir
Tu maîtrises vraiment toute la chaîne (torréfaction, machine...). Dommage que tu n'exerces plus car j'aurai été curieux de goûter tes créations
Et ce Blue Mountain passe bien en expresso ? Je ne l'ai goûté qu'en cafetière à piston. Très chocolaté et poivré effectivement.
kocca91- Professionnel
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Re: Visite chez Soluna
J'aime beaucoup associer la parfumerie et le café, car - au moins sur les grands extraits de jadis - le rôle de la matière végétale était prépondérante. Quand Grasses produisait encore un peu d'essence de Jasmin, de rose ou de jonquille (autrement que pour le marketing d'un parfumeur avec un C....), il arrivait que des enfleurages ou des extractions bougent terriblement d'une année sur l'autre. Il était donc bon de travailler sur au moins deux années (en conservant au frais) pour faire un mélange assez constant. De grands noms de la parfumerie renforçaient même ses concrètes, essences par un poil de chimie (exemple célèbre de JP Guerlain qui avait reconstitué une jonquille à partir de jasmin, feuilles de violette, tubéreuse et de la synthèse).
Nous ne nous opposons pas radicalement avec Sébastien, car nous parlons de domaines différents. J'essaye de ne pas pousser le café vers un coté "élitiste" en prix, car les sous ne vont pas toujours dans le café mais dans la poche du vendeur- et en recherche pointue de crus rares. Mais il m'arrive même d'en faire et d'aimer, ce n'est pas une opposition
J'ai un ami qui m'a demandé de lui sortir un Galapagos San Cristobal. Il y en a beaucoup de mauvais à 15 € la 1/2 livre. Mon approvisionneur m'a trouvé un sac d'une perfection absolue et j'ai fait à partir de cette seule provenance/récolte. Car elle se suffisait à elle même. Mais c'est devenu très rare. Et pas à 15 € la 1/2 livre, beaucoup moins.
Donc dans ces "origines récoltes pures", il y a non seulement la constance variable mais également le prix qui n'est pas toujours justifié. Car de dire "Blue Moutain de la Jamaïque Mavis Bank farm" fait obligatoirement monter le prix, pas obligatoirement la qualité.
Nous ne nous opposons pas radicalement avec Sébastien, car nous parlons de domaines différents. J'essaye de ne pas pousser le café vers un coté "élitiste" en prix, car les sous ne vont pas toujours dans le café mais dans la poche du vendeur- et en recherche pointue de crus rares. Mais il m'arrive même d'en faire et d'aimer, ce n'est pas une opposition
J'ai un ami qui m'a demandé de lui sortir un Galapagos San Cristobal. Il y en a beaucoup de mauvais à 15 € la 1/2 livre. Mon approvisionneur m'a trouvé un sac d'une perfection absolue et j'ai fait à partir de cette seule provenance/récolte. Car elle se suffisait à elle même. Mais c'est devenu très rare. Et pas à 15 € la 1/2 livre, beaucoup moins.
Donc dans ces "origines récoltes pures", il y a non seulement la constance variable mais également le prix qui n'est pas toujours justifié. Car de dire "Blue Moutain de la Jamaïque Mavis Bank farm" fait obligatoirement monter le prix, pas obligatoirement la qualité.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
kocca91 a écrit:Et ce Blue Mountain passe bien en expresso ? Je ne l'ai goûté qu'en cafetière à piston. Très chocolaté et poivré effectivement.
J'exerce toujours, mais plus pour la vente particuliers. Le BMJ, c'est pour moi à la Kona qu'il sort le mieux.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
Toujours aussi interessant de vous lire kocca91 et La Ducale, on sent que vous avez plaisir à discuter ensemble, je ne suis pas sur que vous imaginiez ce que ça peut apporter comme plaisir au modeste lecteur captivé que je suis
Kocca91 évoque un Yirgacheffe et son évolution gustative au fil des jours, je découvre et n'ai donc que très peu de bases. Souvent, à chaque fois meme je ressens la différence de gout qu'un café va avoir d'un jour sur l'autre mais comment être sur que ce n'est pas moi qui me plante dans mes impressions.
La Ducale, on a évoqué l'autre jour le mélange Havane de chez Brasilia, je l'ai trouvé bon su le coup, aujourd'hui je le trouve très bon, je parlais d'un café simple en bouche, sans note particulière, juste un bon mélange pour tous les jours. Aujourd'hui certaine notes se dégagent (sans que je ne puisse les nommer) c'est interessant de voir comment ces graines évoluent dans le temps.
Ma question est bête, mais ça me parait indispensable pour bien comparer, avez vous une astuce avant de déguster un café pour être (presque ?) sur de ne pas être influencé par un élément gustatif extérieur, je pense essentiellement à ce qu'on peut avoir mangé ou bu avant ?
Kocca91 évoque un Yirgacheffe et son évolution gustative au fil des jours, je découvre et n'ai donc que très peu de bases. Souvent, à chaque fois meme je ressens la différence de gout qu'un café va avoir d'un jour sur l'autre mais comment être sur que ce n'est pas moi qui me plante dans mes impressions.
La Ducale, on a évoqué l'autre jour le mélange Havane de chez Brasilia, je l'ai trouvé bon su le coup, aujourd'hui je le trouve très bon, je parlais d'un café simple en bouche, sans note particulière, juste un bon mélange pour tous les jours. Aujourd'hui certaine notes se dégagent (sans que je ne puisse les nommer) c'est interessant de voir comment ces graines évoluent dans le temps.
Ma question est bête, mais ça me parait indispensable pour bien comparer, avez vous une astuce avant de déguster un café pour être (presque ?) sur de ne pas être influencé par un élément gustatif extérieur, je pense essentiellement à ce qu'on peut avoir mangé ou bu avant ?
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
Pour moi, l'heure: rarement avant 10 H, rarement après 11H en essais. Je suis fumeur de pipe. Donc ...
Mais les palais varient, comme les nez en parfumerie. J'ai connu des parfumeurs qui empestaient la "Celtique" et qui avaient un nez plus fiable qu'un chromatographe couplé à un spectromètre de masse.
Les corps gras sont des fixateur d'arôme, en bien comme en mal. Donc un café matinal bu avec une tartine beurrée sera différent d'un café pris avec un bol de céréales ou rien.
Mais les palais varient, comme les nez en parfumerie. J'ai connu des parfumeurs qui empestaient la "Celtique" et qui avaient un nez plus fiable qu'un chromatographe couplé à un spectromètre de masse.
Les corps gras sont des fixateur d'arôme, en bien comme en mal. Donc un café matinal bu avec une tartine beurrée sera différent d'un café pris avec un bol de céréales ou rien.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
Comme je comprend... je suis fumeur de cigarillos
C'est vrai que 10-11h ça doit être pas mal, le petit déjeuner est loin, le déjeuner approchant, l'appétit s'aiguise, peut-être que les papilles sont plus réceptives.
Pour l'anecdote, je me suis rendu compte cet été que le seul moment où j'appréciais vraiment un Moka Harrar, c'était après avoir mangé de la pastèque. Le reste du temps je ne l'ai pas trouvé à mon gout
C'est vrai que 10-11h ça doit être pas mal, le petit déjeuner est loin, le déjeuner approchant, l'appétit s'aiguise, peut-être que les papilles sont plus réceptives.
Pour l'anecdote, je me suis rendu compte cet été que le seul moment où j'appréciais vraiment un Moka Harrar, c'était après avoir mangé de la pastèque. Le reste du temps je ne l'ai pas trouvé à mon gout
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
zeb a écrit:
Ma question est bête, mais ça me parait indispensable pour bien comparer, avez vous une astuce avant de déguster un café pour être (presque ?) sur de ne pas être influencé par un élément gustatif extérieur, je pense essentiellement à ce qu'on peut avoir mangé ou bu avant ?
Le moment où j'apprécie le plus mon café, c'est le matin, avant d'avoir ingurgité quoi que ce soit. Le seul moyen de limiter l'influence d'autres aliments est de s'éclaircir le palais avec de l'eau. Perso, j'aime bien une eau gazeuse. Cela fonctionne bien.
kocca91- Professionnel
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Re: Visite chez Soluna
zeb a écrit:Toujours aussi intéressant de vous lire kocca91 et La Ducale, on sent que vous avez plaisir à discuter ensemble, je ne suis pas sur que vous imaginiez ce que ça peut apporter comme plaisir au modeste lecteur captivé que je suis
Au vu de mes faibles connaissances, je ne peux que plussoyer fortement les dires de Zeb. Merci à vous, vous lire est passionnant!
Du coup, je vais prendre un verre d'eau et faire chauffer la machine
Ouvea- Date d'inscription : 25/04/2006
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Re: Visite chez Soluna
C'est une question de sensibilité des palais. Tu as des personnes qui peuvent se soustraire à l'influence d'un milieu, d'un environnement. Je fume un tabac assez aromatique (Alsbo Black) et je sais qu'en principe quand je teste une origine, un mélange final ou un cœur, je dois "dans mon intégrateur cérébral" soustraire des* notes vanillées, caramel et chocolatées par ex.
Mon collègue qui fume aussi, mais des tabacs typés "fumés" (Dunhill My Mixture 965) lui soustrait des notes fumées, herbacées. Mais ça se fait sans réfléchir, c'est juste l'expérience qui dit que ...
Mais en consommation courante, c'est assez marrant comment la perception varie. Mon ami Paul pour qui j'ai refait l'Unic Hydreau illustrée en atelier et à qui (c'est l'un des derniers) je fournis son café a eu l'occasion de gouter un café d'un torréfacteur CHR connu à la fin d'un bon repas. Surpris, il l'a trouvé bon pour un café de restauration qui souvent flinguent un repas. Son ami le patron lui a offert un paquet de ce "délicat" mélange. On a fait des essais à domicile sur une machine réglée en conséquence pour ce mélange et on retrouve - à blanc, sans repas - tous les défauts de ces cafés à torréfaction semi-lente. Quel aliment, plat faisait que ça passait au restaurant et plus avec le café "en lui même" ? Un dessert citronné probablement ... L'environnement aussi ...
*: automatiquement on soustrait une partie des notes à la dégustation. Et une dégustation ne se fait jamais seul, mais à deux minimum sur un test en décoction.
Mon collègue qui fume aussi, mais des tabacs typés "fumés" (Dunhill My Mixture 965) lui soustrait des notes fumées, herbacées. Mais ça se fait sans réfléchir, c'est juste l'expérience qui dit que ...
Mais en consommation courante, c'est assez marrant comment la perception varie. Mon ami Paul pour qui j'ai refait l'Unic Hydreau illustrée en atelier et à qui (c'est l'un des derniers) je fournis son café a eu l'occasion de gouter un café d'un torréfacteur CHR connu à la fin d'un bon repas. Surpris, il l'a trouvé bon pour un café de restauration qui souvent flinguent un repas. Son ami le patron lui a offert un paquet de ce "délicat" mélange. On a fait des essais à domicile sur une machine réglée en conséquence pour ce mélange et on retrouve - à blanc, sans repas - tous les défauts de ces cafés à torréfaction semi-lente. Quel aliment, plat faisait que ça passait au restaurant et plus avec le café "en lui même" ? Un dessert citronné probablement ... L'environnement aussi ...
*: automatiquement on soustrait une partie des notes à la dégustation. Et une dégustation ne se fait jamais seul, mais à deux minimum sur un test en décoction.
Invité- Invité
Re: Visite chez Soluna
La Ducale a écrit:Et une dégustation ne se fait jamais seul, mais à deux minimum sur un test en décoction.
Tu passes à la maison quand tu veux
Ouvea- Date d'inscription : 25/04/2006
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Localisation : En pleine campagne
Re: Visite chez Soluna
Merci de ta franchise, et de me rappeler à l'ordre sur exemple pour le moins mal choisi. J'ai tendance à m'emflamer quand le sujet me passione. Merci de rectifier ce qu'il faut ça fait parti d'un débat et j'aime ça.JN a écrit:
Euh, un Nuit St Georges, c'est Pinot Noir exclusivement et les climats (c'est le nom des parcelles qui donnent le deuxième nom du vin si je ne me trompe) sont souvent très réduits surtout sur les grandes appellations - quelques hectares tout au plus quand ce n'est pas juste un champ... On est là dans la pure origine de chez pure... De à vient l'émotion (qui n'est pas là chaque année d'ailleurs) mais que je ne n'ai jamais trouvé même sur des bons Bordeaux - parfaits car assemblés mais sans cette part d'âme ! Et le principe de l'AOC est bien d'associer un produit et ses qualités à une région. Je conteste donc ces deux paragraphes !!!!
Sinon je te rejoins sur les Bourgognes. J'aime les vins qui sont un peu désuets, qui se respectent, qui se dégustent, qui rappele un élégance discrètes et qui me font penser à une promenade dans les bois centenaires quand je les associent avec un plat réussi...
Je trouve les deux visions du café - celle liée à la parfumerie/l'assemblage et celle liée au vin d'appellation parfaitement légitimes et je pense effectivement que ce qui les différencie (si elles sont faites honnêtement pas pour faire du marketing) c'est pour l'assemblage une grande qualité constante et l'autre une émotion pas garantie et qui n'est pas à confondre avec une perfection (qu'un assemblage est plus susceptible d'atteindre). À chacun de choisir entre les deux ou d'alterner !
JE te rejoins aussi la desus comme le sens qu'a pris la discussion. Je pense que tout le monde s'accorde à dire qu'une belle origine peut fournir une emotion digne d'un grand vin (assemblés ou pas).
Ce qui irrite c'est la tendance déplacé qu'on certains expert anglo saxon de rendre hérétique le mélange de cafés et d'en faire le parent pauvre des pures origines. Globalement c'est plutot l'inverse dans le temps ; en résumant ce que j'ai compris.
Plus généralement :
Toute cette belle discussion rappele en effet que l'experience du 'bon' que nous faisons est variable et c'est ce qui rends sa quete passionante.
Je découvre depuis 10 ans des chefs d'oeuvre que l'humain a conçu : fromages, Whisky, Cognac, Champagne, Bourgogne, et maintenant le café. Je n'ai aucune prétention d'expertise, je n'ai pas le palais plus fin que ça, mais qu'est que j'aime cette infinie variation d'arômes que l'on découvre et que l'on apprécie différement suivant le contexte.
Je voyage en dégustant un Cognac par exemple ; j'essaie de comprendre ce que le monsieur (ou la dame) derrière l'assemblage a voulu trouver et même dire. Je suis toujours en admiration en pensant qu'a l'origine il y a avait un simple raisin. Quelle imagination pour arriver à un tel résultat! Ce n'est pas en croquant un grain que j'aurai pensé à cette finalité.
Je ne voudrais pas que toute cette humanité qui se place entre la matière première et mon palais disparaisse au profit d'une analyse scientifique froide d'un système aromatique complexe qui DOIT être renouvelable à l'infini.
Jusqu'a présent personne n'interprète aussi bien Debussy qu'un pauvre humain imparfait, avec son inconsatnce, mais aussi ses moments de génie. Si les synthétiseurs faisait mieux, ça se saurait.
totokro- Date d'inscription : 01/10/2009
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Re: Visite chez Soluna
- J'ai l'impression que les mélanges sont (je devrais presque dire étaient) justifiés surtout pour assurer un suivi, ce qui est rarement le cas dans les pures origines ou la variation peut être importante, tout l'art de ces assembleurs qui semblent assez rares aujourd'hui était d'assurer la continuité d'un produit. C'est la raison pour laquelle maintenant, j'aime autant prendre une pure origine et parfois, m'amuser à jouer les apprentis sorcier en faisant, pour le fun, des mélanges moi-même, parfois ça marche bien, si, si, d'autre non et c'est tant pis. On buvait jadis dans certains bistrots, respectueux de leurs clients et amoureux du bon café, d'excellent espressi où probablement le robusta n'était pas absent mais avec lesquels on se régalait.
giorgio- Date d'inscription : 14/08/2008
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Re: Visite chez Soluna
Hello,
"ALSBO BLACK" mon préfèré.
"ALSBO BLACK" mon préfèré.
CHAG4754- Date d'inscription : 06/12/2008
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Re: Visite chez Soluna
- On parle de café, on est d'accordCHAG4754 a écrit:Hello,
"ALSBO BLACK" mon préfèré.
giorgio- Date d'inscription : 14/08/2008
Machine à café : Oscar Nuova Simonelli
Broyeur : Grinta Nuova Simonelli
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Re: Visite chez Soluna
très interessant ce fil.
pour le moment, je dois être au début de la gaussienne, en connaissance de cause. c'est à dire que j'apprécie mieux un mélange comme le kimbo, que je trouve vraiment bon (place des ternes , 16e et des brouettes le kilo) . à mon gout, quoi, le type même de mélange italien que j'aime.
j'ai acheté la semaine dernière le malabar d'inde et l'yrgacheffe de la brulerie de montmatre (des solistes torréfiées le matin meme)
je suis passé par toutes les couleurs de l'arc en ciel, avec mes modestes capacités :
du channelling, du 50 ml, du café moulu a 1 sur le rocky qui coule en 3 min pour faire un fond de tasse exellent, jusqu'a un malabar dont j'avais eu le bon gout en bouche et l'acidité 2 heures après , un vrai délice un café pareil.
pour moi, j'en suis au stade ou le mélange est sécurisant, le pure origine est une surprise à chaque nouveau café, bonne ou mauvaise.
je sais pas si cette expérience est partagée, ou vous cause, mais j'en suis la je pense...
pour le moment, je dois être au début de la gaussienne, en connaissance de cause. c'est à dire que j'apprécie mieux un mélange comme le kimbo, que je trouve vraiment bon (place des ternes , 16e et des brouettes le kilo) . à mon gout, quoi, le type même de mélange italien que j'aime.
j'ai acheté la semaine dernière le malabar d'inde et l'yrgacheffe de la brulerie de montmatre (des solistes torréfiées le matin meme)
je suis passé par toutes les couleurs de l'arc en ciel, avec mes modestes capacités :
du channelling, du 50 ml, du café moulu a 1 sur le rocky qui coule en 3 min pour faire un fond de tasse exellent, jusqu'a un malabar dont j'avais eu le bon gout en bouche et l'acidité 2 heures après , un vrai délice un café pareil.
pour moi, j'en suis au stade ou le mélange est sécurisant, le pure origine est une surprise à chaque nouveau café, bonne ou mauvaise.
je sais pas si cette expérience est partagée, ou vous cause, mais j'en suis la je pense...
expressoman- Date d'inscription : 20/08/2009
Machine à café : Brasilia Lady UK
Broyeur : Rancillio Rocky
Nombre de messages : 234
Re: Visite chez Soluna
He! C'était juste un 4 mots H.S. pour un produit qui a longtemps enchanté mon palais; je n'ai pas résisté J'ai fini
CHAG4754- Date d'inscription : 06/12/2008
Machine à café : pavoni mignon -rancilio nancy UNIC MINI
Broyeur : peugeot ric san marco SM90A unidose ET AUTRES
Nombre de messages : 314
Localisation : région lyonnaise
Re: Visite chez Soluna
expressoman a écrit:...
pour moi, j'en suis au stade ou le mélange est sécurisant, le pure origine est une surprise à chaque nouveau café, bonne ou mauvaise.
je sais pas si cette expérience est partagée, ou vous cause, mais j'en suis la je pense...
J'en suis au même stade que toi alors. Après plusieurs mois j'avoue que quand je veux être sur de me faire plaisir, je me penche sur un mélange (en l'occurence le Havane).
J'ai pris quelques cafés dit de terroir et bien qu'ils développent des arômes parfois introuvables ailleurs, je n'y trouve pas le coté accompli d'un bon mélange; le coté serein de 'la promenade dans les bois centenaires' dont je parlais plus haut .
Je pense que je suis limité par ma machine et ses faibles capacités, mais ça précise ma vision des choses.
totokro- Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 43
Machine à café : Nuova Simonelli Appia
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Localisation : 78
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