Nouveaux cafés "Single Origin" LIDL

T'as déjà vécu à la campagne????
Si tu acceptes de manger ce qui se produit localement et de saison, presque tout ce que tu trouves est meilleur et bien moins cher.
Tu fais 15 bornes hors de lyon, quelque soit la direction, même en vélo, et tu trouves sans chercher.
C'est sur que tu n'auras pas de Gillardeau à 30 balles la douzaine. Mais une rigotte, des cardons, des frambroises, des abricots, des volailles, du lait, du Morgon et j'en passe, parfois 4 fois moins cher pour avoir parcouru quelques kilometres.
Soyons sérieux

ça doit faire un bout de temps que auxanges n'a pas fait un tour à la campagne !

Je vais pas me faire des amis, mais c'est Lyon ça, connue pour être la capitale du hold-up culinaire, maintenant référence des produits paysans.

Heureusement que tu es intervenu @brezeme, sinon je me voyais déjà obligé de déménager dans une grande ville

elvice2000 a écrit:ça fait des décennies que l'industrie agro-alimentaire , par l'intermédiaire des grandes surfaces (je suis bien d'accord que lidl n'est pas pire que les autres), forge le comportement alimentaire de la masse à grand coup de publicité et de composants addictifs comme le sucre, le glutamate, etc.... le coup des marques qui vendent ce qui s'achète, c'est à dire que c'est le consommateur qui aurait la volonté de se nourrir de merde, je n'y crois pas un seul instant. On achète ce qui est disponible géographiquement avec le budget qu'on a, ça limite très vite le choix.

je ne voudrais pas faire mon sociologue de comptoir ou faire des sous-entendus dégueulasses (et encore moins atteindre le point Godwin, j'ai déjà cité un général prussien cette semaine...), mais ce couplet sonne un tantinet complotiste quand même...

mais alors comment expliques-tu que des personnes qui fréquentent aussi les supermarchés parviennent à résister à l'addiction et au modelage de leur comportement alimentaire pourtant diaboliquement orchestrés par l'industrie agro-alimentaire depuis des décennies?

d'autre part, les industriels de l'agro-alimentaire sont avant tout des industriels, si les clients n'achètent pas leurs produits, si les clients préfèrent le produit concurrent, ils cessent de le fabriquer, ou le modifient jusqu'à ce que ça marche. et oui, des produits nouveaux arrivent régulièrement dans les rayons et d'autres disparaissent... subsisterait-t'il donc malgré tout chez les victimes lobotomisées par l'odieuse industrie de la bouffe une part de libre arbitre face aux autels de ces temples de la consommation de masse que sont les rayons des supermarchés?  

t'as vraiment un truc avec le complotisme, c'est dans l'air du temps. ça doit être dans ma tête. Les supermarchés sont gérés par des philanthropes scrupuleux, d'une honnêteté incomparable, et leurs fournisseurs des industriels à la merci des désirs des consommateurs , et la main invisible va continuer de faire tourner tout ce vertueux appareil cdomme sur des roulettes. Quand au libre arbitre, je te laisse aller te renseigner sur l'état des connaissances en matière de biais cognitifs et tu verras qu'il est tout de même très limité... c'est par exemple pour cette raison que bien que je sois loin d'en être fier et que ça va à l'encontre de mes "convictions" il m'arrive que le rouge pétant du coca cola me rappelle que j'adore ça parce que c'est plein de sucre et d'ingrédient mystère, et que je me retrouve aussi lors de certains grands trajets passant par une ville dans la file d'attente d'un drive, guidé par l'envie qu'a provqué la vision d'un grand M jaune imprimé dans mon petit cerveau dés ma plus tendre et innocente enfance.

cremoso a écrit:je ne voudrais pas faire mon sociologue de comptoir ou faire des sous-entendus dégueulasses, mais ce couplet sonne un tantinet complotiste quand même...

Ton discours sur ce fil s’en rapproche pourtant nettement à plusieurs reprises. Au moins, à ce comptoir, le café est bon !

La critique de @cremoso est systémique et rappelle simplement des réalités économiques et sociologiques qui ne relèvent pas d’une opinion fondée sur une généralisation d’expériences personnelles… J’évite de répondre depuis hier, mais là…

- Que la grande distribution promeuve un mode de production (agricole et agro-alimentaire) qui fait pression à la baisse des prix au détriment de la valorisation et de la qualité des produits agricoles semble être une connaissance commune, et un fait dont les industriels eux-mêmes ne se cachent pas. Que les additifs et sucres cachés favorisent l’addiction, s’articulent aux méthodes de séduction du marketing tout en permettant de réduire les coûts de production pour gonfler les marges… il suffit de lire une étiquette de quatre-quarts de supermarché en regardant les pubs qui passent aux horaires des dessins-animés pour s’en convaincre. C’est le modèle économique de la grande distribution, depuis qu’il existe, et qui assure le bouclage du système de production dominant des biens de consommation contemporain…
Peut-être que les sociologues, historiens, économistes, chercheurs en gestion, ingénieurs agronomes, et les chercheurs en sciences cognitives et médecins se trompent (la ministre de l’enseignement supérieur serait certainement d’accord). Dans ce cas, je suis preneur d’arguments, on est toujours ouverts à se remettre en question.

Au passage, nier qu’il y a un modèle social adossé au modèle économique des chaines discount qui diffère sensiblement de celui de la grande distribution traditionnelle c’est faire preuve d’un certain angélisme (je ne dis pas que c’est rose ailleurs non plus, hein !), voire d’une réelle méprise sur l’histoire et le fonctionnement du système économique depuis la fin de la seconde guerre mondiale et du rôle de la grande distribution dans le modèle…

Tout comme considérer que la grande distribution aurait été ou serait le pilier d’un certain niveau de pouvoir d’achat (se méfier des discours de légitimation mis en avant par les enseignes = jolie petite histoire marketing retrospectives). C’est historiquement faux et ça ne tient pas (macro)économiquement.

"un pauvre bien éduqué ne le restera pas"

Revoilà la rhétorique du bon et du mauvais pauvre qu’on se traine depuis des siècles.

L’essor du low cost, en particulier dans l’alimentaire, concerne bien toutes
le catégories de population. Par contre, les motifs du recours sont nettement différenciés en fonction des revenus. En clair, on ne consomme pas du Lidl pour les mêmes raisons quand on est un ouvrier ou un CSP+ et on y consomme pas exactement les mêmes produits non plus et avec les mêmes contraintes. Comme le disait justement elvice2000, les « pauvres », ils n’y vont pas par choix parce que le Monsieur Cuisine est moins cher que le Thermomix ou que je ne sais quel fromage fin étranger y serait disponible. Et ça fait une grosse différence, que je n’ai pas sucé de mon pouce de complotiste. Le panier d’un consommateur « pauvre » et le panier d’un consommateur « riche » ne sont pas comparables, la contrainte de revenu qui pèse sur les arbitrages n’est simplement pas la même. Les choix sont aussi contraints par des pesanteurs sociologiques (l’habitus, toussa…). Dédouaner les industriels et la grande distribution de leurs responsablités sociale, épidémiologiques et environnementales en réduisant la composition d’un panier de consommateur à des choix individuels exercés en conscience en introduisant de la morale là dedans, c’est balayer un siècle de sociologie d’un pet libéral peu éclairé. En fait, même les plus éminents économistes libéraux en sont revenus il y a un bon moment…

(Mais je me demande si je fais bien de répondre, si je perds pas mon temps, et si je ne ferais pas mieux de rester dans mon cénacle d’universitaire en socio-économie, parait qu’on est des islamo-gauchistes de toutes manières…)

je vais faire du HS (mais on est bien dedans) et rebondir sur le biais cognitif de elvice

La communication, et Lidl est dans ce cas avec son café, cherche à induire des "valeurs" positives sur la marque et le produit.

En ce moment sévit une campagne de Pub pour une grande marque de soupe disant que il n'est pas besoin de lire les étiquettes de leurs produits car il ne mette que du naturel dedans et que c'est Français (je grossis le trait et raccourci le message)
Quelques semaines auparavant cette même marques faisait une campagne basé sur un mea-culpa auprès des consommateur disant qu'avant ses produits était bourré de  sel et de conservateur...

Bref cette marque est honnête en disant qu'elle a pris ses consommateurs pour des benêts pendant des années et qu'elle va continuer.

Lidl  cherche en Europe de l'ouest à  faire évoluer son image de marque, c'est passé par l'embauche de Jean Pierre Coffe et la mise à dispo de produit Premium dans ses rayons mais en gardant ses méthodes de gestion. (on dégage plus de marge sur des produits premium)

Je ne connais pas le café proposé par Lidl et je ne dirais pas sans le gouter que c'est mauvais, mais je me pose la question de l'honnêteté de la marque (pour mémoire elle a été condamné en Espagne il me semble pour contrefaçon pour ses robots cuiseurs)

Pour revenir au fondement du topic : un forumeur achète par curiosité des grains pas cher à Lidl, en espérant quand même qu'ils seront bons alors que les chances qu'ils le soient sont faibles.
Ils sont pas bons.
On est pas surpris, le préjugé se vérifie.

Fin.

On peut donc remercier FrançoisB pour le sacrifice et Ivan pour la synthèse magistrale

Ben Ivan, justement il l’achète quand même ! En sachant que ça va pas être terrible. Et que socialement c’est pas folichon. Certes pour un essai mais quand même.

et bien tu vois @sub0 tu fais bien de répondre car ça me montre que toi tu as une expérience d'universitaire en socio-économie qui fait que tu vois les pauvres, (classes populaires, appelles les comme tu veux) comme un sujet d'étude lointain alors que moi je les vois comme des gens au milieux desquels j'ai grandi. j'ai même été dans ma jeunesse animateur en centre aéré dans un quartier défavorisé de ma ville. (je précise que ce poste était sous condition de ressources pour lever toute ambigüité sur un éventuel piston)

quelle ne fût pas ma surprise en camping, alors qu'on s'apprêtait à faire des patates sous la cendre, de voir plusieurs gamins regarder les pommes de terre et demander "c'est quoi ça?"
au départ un peu incrédules, on leur a expliqué que c'était le légume avec lequel on faisait les frites et la purée...
réponse : "c'est pas vrai, les frites ça s'achète en surgelé et la purée c'est en sachet!"

autrement dit, les parents pour la plupart au chômage, n'avaient jamais acheté de pommes de terre et se contentaient de servir des frites surgelées et de la purée en sachet au point que les gamins (un nombre pas négligeable) n'avaient jamais vu de pommes de terre de leur vie. ça se passait dans les années 85 environ donc aucun de ces parents ne pouvait ignorer comment se faisait la purée. les pommes de terre étaient en vente libre, aussi disponibles que les sachets et à un prix dérisoire, dans les supermarchés et les parents chômeurs ou au foyer avaient largement le temps de faire de la vraie purée. or ils avaient choisi la solution de facilité du sachet au point de ne jamais, même un dimanche, avoir préparé une vraie purée devant eux...
je n'ai jamais pu admettre que les parents de ces mômes n'avaient pas une énorme part de responsabilité dans l'ignorance de leurs enfants.
en revanche ils avaient tous une télé couleur et un magnétoscope, ce que, dans ma famille, on a acquis seulement 6 ans après.
alors quel mystère fait que dans ma famille (et dans un certain nombre d'autres que je connais) on a résisté à cet appel irrésistible des sirènes de la consommation de masse et que la plupart des familles de ces gamins y ont cédé? j'ai ma petite idée, mais vous ne m'avez pas répondu à ce sujet.

vous voulez voir ces gens comme des victimes pures manipulées par des vendeurs sans scrupules, et moi désolé, je les vois comme des victimes consentantes dont la misère financière s'assortit d'une misère culturelle et intellectuelle qui les pousse à prendre des décisions et faire des choix néfastes pour eux-même.
après, je n'ai jamais soutenu que la grande distribution était une industrie vertueuse et respectueuse de l'humain, surprise j'y ai travaillé en job d'été. je n'ai jamais soutenu non plus que le marketing et les sommes colossales qui y sont investies sont sans effet sur les cerveaux, mais au final dans le rayon, on a tous le choix, et force est de constater que ce n'est pas le rayon fruits et légumes que les plus pauvres fréquentent le plus. désolé de ce constat un peu amer.

maintenant je quitte définitivement cette discussion trop hors sujet, je regrette d'ailleurs d'y être revenu.

Moi ce qui me choque le plus dans ce sujet, c'est l'intervention de @Lucio quand il a dit que le litre de rouge/pers/jour était d'une époque révolue

Dans ce topic, je me fous de la société française, y a trop à dire, et c'est pas le sujet qui m'intéresse. On est sur un forum de café. On est -en principe- des amateurs de café, et renseignés. On trouve des topics sur la mouture passée au microscope !

Tant qu'on peut acheter du café ailleurs qu'en grande distri (ou discount), on doit le faire.
Je l'ai fait par le passé, à cause de mon inculture française. C'est pas bon, donc j'arrête. ( D'accord avec la femme d'Ivan au sujet des français )

Quand on est informé, on fait les choses en conscience !

On vote avec notre carte bancaire !

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, il faut voir le documentaire "Le dessous des cartes - Le café, un si long voyage"
Je suis écoeuré par l'interview des producteurs, qui pourtant, vendent à un torréfacteur renommé.
Ce même torréfacteur, je paraphrase de mémoire : "Ce café, on pourrait le payer plus cher"
Et pourquoi il ne le fait pas, après tout, il vend du café de luxe ?

Par rapport au premier post de ce topic, moi aussi, j'ai "essayé" un truc, c'était du Passalacqua vendu par un gros site connu, et j'ai trouvé que ça sentait la fumée de gitane maïs. C'est des indus, c'est pas bon, donc j'arrête.

Maintenant, j'achète chez un pro de ce forum, mais lui, il affiche son éthique en pleine page de son site !

cremoso a écrit: et bien tu vois @sub0 tu fais bien de répondre car ça me montre que toi tu as une expérience d'universitaire en socio-économie qui fait que tu vois les pauvres, (classes populaires, appelles les comme tu veux) comme un sujet d'étude lointain alors que moi je les vois comme des gens au milieux desquels j'ai grandi. j'ai même été dans ma jeunesse animateur en centre aéré dans un quartier défavorisé de ma ville. (je précise que ce poste était sous condition de ressources pour lever toute ambigüité sur un éventuel piston)

L’argument de la tour de verre ou de la cage dorée était attendu, d’où ma réticence à répondre. Ça confirme que c’était inutile.
Si le fait que des gens consacrent leur vie à trimer pour traiter des questions sur lesquelles tu peux avoir une opinion au rabais n’est d’aucune importance tant pis. Tu es certainement clairvoyant. Par contre, à l’avenir, évite juste de préjuger des trajectoires des personnes qui se présentent à toi. T’as pas la moindre idée de mon milieu d’origine. T’avais une chance sur deux. Râté. Mais je ne fais pas de mes caractéristiques individuelles une généralité.

en revanche ils avaient tous une télé couleur et un magnétoscope […] victimes consentantes dont la misère financière s'assortit d'une misère culturelle et intellectuelle qui les pousse à prendre des décisions et faire des choix néfastes pour eux-même

Ah oui, les salauds de pauvres qui vivent des allocs, certainement, j’y avais pas pensé. Les différences de taux d’équipement des ménages en fonction de leurs revenus, après tout, ça doit être des bidouilles des islamo-gauchistes de l’arcep et de l’insee.
C’est bon, je sors également. Au moins, je me coucherai en me disant qu’a minima, je l’ai pas bouclé donc je ne suis pas complice de prétention intellectuelle. Quand on méprise à la fois les gens qui bossent pour pas dire des conneries avec une certaine humilité et véhiculer des lieux communs dont ils ne maîtrisent pas les tenants et aboutissants, mais aussi les autres !, au final tout ce qui n’est pas soi, j’apprécie que la conversation s’arrête là.

force est de constater que ce n'est pas le rayon fruits et légumes que les plus pauvres fréquentent le plus

Sources ? Ta dernière promenade au rayon légumes ?
Tous le même choix dans le rayon ? vraiment ? Tous les mêmes dotations en connaissances nutritionnelles ? Tous le même budget ? Tous le même nombre de gamins à nourrir avec ce budget ? Tous la même capacité à lire une étiquette ? Tous les mêmes plats régionaux, locaux, madeleines de proust ? Si seulement on était tous toi, on serait tellement plus bons

@Chou mon grand père paysan c’était rouge à tous les repas, y compris p’tit dej. Un bonhomme et puis c’était son vin, autant te dire qu’en macération carbonique, il s’y connaissait (c’est du second degré, le vin était pétillant mais ce n’était pas voulu).

A bah tiens, mon grand-père qui va bientôt sur ses 90 ans et que ma grand-mère surnomme "Chou" , se porte comme un charme et il commence aussi ses journées en "cassant la croûte" avec sa rillette (tartinée avec son Opinel acier bien attaqué dont on devine à peine une lame) et son coup de rouge, idem le midi, au casse-croûte de l'après-midi et le soir devant Zorro ou questions pour un champion comme quoi...

La vie quoi ! c'est pas brézème qui dirait le contraire !

Là je me sens obligé de rappeler que non ce n’est pas la meilleure des idées de boire un litron par jour, pour le coup le mien n’a même pas atteint les 70 ans. Et je dis ça je bois de l’alcool tous les jours mais pas un litre !

Fin du Hs

@sub0 tu caricatures jusqu'à l'outrance, tu extrapoles sur mes opinions supposées et tu dénigres celles que je cite, et tout ça sans répondre à ma question, ça en dit long sur l'honnêteté intellectuelle de l'universitaire que tu dis être.
tu avais raison sur 2 points, ce n'était pas la peine de répondre car la discussion avec toi est une impasse et ton pseudo te va comme un gant.

don't feed the troll comme on dit. Alors certainement pas en répondant à une question posée sur de telles bases, qui n’appelle comme réponse qu’une généralisation biaisée à partir d’un cas singulier dont on ne sait rien.

Quant aux attaques ad hominem : ok.

Bon café.

En tous cas tout ceci n'est pas si HS, l'histoire du café est intimement liée à la géopolitique mondiale depuis le début, dont les problématiques sociales découlant ou transparaissant du commerce de ce passionnant produit...

@brezeme le jour où le café sera redevenu une denrée exotique de luxe produite sans que personne ne soit exploité quelque part, je ne pourrai sans doute plus me l'offrir, alors même si ça paraît être un avenir de progrès et un monde meilleur, je n'ai paradoxalement pas hâte...

@cremoso du moment que tu es conscient des conséquences de tes comportements de consommateur totalement réfractaire à toute forme de frustration.

Maintenant rien ne t’empêche de réfléchir aux conséquences réelles d'un café à 100€ le kg.
Je mise sur le fait qu'elles seront probablement similaires à celles de la disparition des vins ordinaires : le café dégueu disparaitra des cantines, machines à café de hall de gare, routier sans âme etc... Les français lui substitueront d'autres boissons pour se réveiller le matin.
Et nous, nous continuerons à nous faire notre tasse quotidienne en dépensant moins dans des gadgets débiles genre contrôle de profil d'extraction à 3000€ et ferons un peu plus attention à ne pas gaspiller de grain.
Rien de rare ni d'insurmontable.
Le vrai problème ici est beaucoup plus que pour que le producteur voit sa marge augmenter réellement dans ces proportions, il faudrait avoir un contrôle quelconque sur la miriade d'intermédiaires.
Rappelons le : le cours du café vert et aux alentours de 2.50€ le kg sur lequel l'agriculteur touche en général 15 à 20cts, dans le meilleur des cas 50cts.
Ca signifie que seule une tasse faite par kg de café acheté sert à payer le producteur.
Et je ne parle pas de l'ouvrier agricole qui bosse pour le patron, puisque le café est une de ces productions aux mains de propriétaires fonciers plutôt dans le genre esclavagiste, incités et soutenus par les grandes compagnies de négoce occidentales.

Mais bon, il ne faut pas non plus trop frustrer le rouage essentiel de notre système : le consommateur

@elvice2000 : je trouve que c'est HS car on ne changera pas le monde ici.

En revanche, il me semble important de montrer l'exemple, et d'informer ses invités (motivés), les nouveaux du forum.

@brezeme la chaine pour le café est longue et dépend des pays. Dans certains pays tu as de gros propriétaires, d'autres que des petites exploitations, d'autres des coopératives, d'autres c'est un peu tout le monde qui amène le fruit. Ensuite qui ramasse ? puis la station de lavage. Puis la dry mill, puis le transfert au port de départ, puis le voyage, puis l'entrepôt de l'importateur, puis l'entrepôt du torréfacteur. Toutes ces étapes ont un coût. Evidemment la valeur ajoutée n'est pas équitablement répartie.

Exemple pour un cas où c'est relativement simple, coopérative au Pérou. On va se mettre en dollars. Un paquet que tu vas payer 11.5$ chez moi (tout compris sauf TVA), je paye le kilo 12.5$, l'importateur paye 7$ avant l'embarcation au port, la coopérative touche 3.8$. Pour recalculer en €, sur un paquet à 10€ TTC en tenant compte de la perte de masse à la torréfaction, la coopérative aura touché environ 1€, l'importateur aura été payé un peu plus de 4€.

Bien sûr il faut tenir des coûts propres à chaque process. Dans mon cas, le prix du sachet, du gaz, de l'amortissement du matériel, loyer, salaires, taxes et impôts en tout genre.

Merci pour cette transparence